Il était une fois le confinement…

LA CHAINE PEDAGOGIQUE

Il y a de cela quelques mois dans un pays pas si lointain, un arrêt sur image incertain a laissé la communauté éducative pantoise.

TOUT LE PAYS ÉTAIT Immobilisé…

TOUT LE PAYS ?

Non, une communauté d’irréductibles pédagogues résistait.

Mais, comment faire quand nous voici reclus chez nous, ayant pour tout lien avec le monde : des ondes Hertziennes ?

Dont le nom seul peut à la fois jeter certains dans le désarroi ou au contraire dans la stratosphère de l’accomplissement pédagogique !

Pour le Campus FSJU le chemin était tout tracé : Comment construire le plus vite possible ce qui fait l’essence du peuple juif, la chaine de conscience de l’autre, « khol israel arevim zé la zé » (tous les membres du peuple juif sont liés les uns aux autres) ?

Dans ce contexte une chaine pédagogique.

182 responsables destinataires de la lettre de la Direction de l’Action scolaire et du Campus FSJU ont été sollicités pour être force de propositions de cours, dans ce long moment de confinement.

De semaine en semaine, de nouvelles activités pédagogiques abondaient.

Chaque enseignant rivalisait d’ingéniosité, de créativité, d’inventivité.

Les maitres, les professeurs, les formateurs, les directeurs construisaient le lien, pas à pas, sur un fond de peur, d’angoisse et de prières pour rester épargnés.

Drôle de mission que celle de nos éducateurs, qui tout en étant virtuelle, devaient garder une immense proximité avec leurs élèves pour construire ce nouveau lien et continuer leur rôle d’enseignant.

Enseigner virtuellement, autonomiser et consolider l’interaction sociale.

Le virtuose pédagogue du XXIème siècle, se dessine à travers chacune des contributions des maîtres que nous avons sollicités.

Connecté.

Ingénieux.

Disponible.

Créatif.

On a dit merci a beaucoup de corps de métiers durant cette épidémie et nous n’avons pas encore fini de le faire, les enseignants en ont fait partie.

Mais dit-on assez aux gens qu’on les admire et que la grandeur de leur tâche contribue à la construction d’un monde meilleur ?

Dans notre tradition , il n’y a pas de présent du verbe être, le concept du monde est en devenir.

Que nos éducateurs fassent éclore un devenir à la hauteur de leur engagement éducatif.

Hélène Zrihen

Depuis le mois de mars 2020, lettre d’info du Campus FSJU est en effet restée absente de vos boites mail. Cependant, ce silence n’était pas dû à un arrêt de nos activités, bien au contraire, mais a un surdéveloppement de celle-ci.
 

Très rapidement nous avons passé nous sommes passés au « tout distanciel » ! Qu’il s’agisse de la préparation du concours de Professeurs des écoles, de la formation des professeurs de matières juives, ou du développement des formations continues, en tout genre, chacun s’est retrouvé chez soi, face à son ordinateur mais uni à tous les autres grâce à la visioconférence.
 

Peu de temps alors pour raconter ce que l’on fait car il fallait en permanence être sur le pont pour prolonger l’existant mais aussi développer de nouvelles initiatives afin de répondre aux besoins émergents.
 

C’est ainsi qu’est né : 
– Le « blog des parents au bord de la crise de nerfs » pour accompagner les dits parents et les  transformer en accompagnateurs de bambins pas toujours si sage
 La boîte outils pédagogique interactive pour aider ceux qui face au distanciel avaient en le plus de difficultés à trouver les bons sites et les bons outils pour adapter et renforcer l’enseignement.
– Des nouvelles formations autour du numérique de plus en plus indispensable dans l’acte éducatif. Or, entre l’utilisation personnelle et celle de l’enseignementil y a un fossé qu’il faut savoir franchir sans tomber.
 

Tout ceci avec une équipe en télétravail et parfois même en chômage partiel. Mais, sans auto satisfaction déplacée, on peut affirmer que tous ont été à la hauteur du défi et ont trouvé là, l’occasion d’exprimer leur potentiel adopte d’adaptabilité et de créativité. Alors c’est vrai, dans le feu de l’action, il a fallu choisir. Et nous avons volontairement délaissé notre chère newsletter car il car le moment était au « faire » et non au « faire savoir ».
 

Il nous faut renouer avec ce rendez-vous du partage de ce qui se passe et se fait au quotidien au Campus FSJU. C’est pourquoi avec ce début d’année 2021 et malgré la pandémie qui persiste, et malgré le télétravail nous reprenons la plume pour nous adresser à vous plus régulièrement.  

En espérant que vous ayez pour la plupart passé ces mois de danger dans des conditions acceptables et que votre santé est bonne et le restera.
 

Bonne année 2021 et à très bientôt dans ces colonnes.

Patrick Petit-Ohayon  

La solidarité juive à travers le sauvetage
Tel était le thème retenu pour la journée internationale du 27 janvier consacrée à la mémoire du génocide et de la prévention des crimes contre l’humanité.
Contrairement à l’an passé, il n’était pas possible cette occasion de réunir des élèves à l’espace Rashi. C’est pourquoi le Campus FSJU s’est associé à Yad Vashem pour préparer avec des enseignants cette journée de transmission.
Ariele Nahmias qui a pris la suite de Yoni Berros, appelé à de nouvelles fonctions, au séminaire international d’ enseignement de la Shoah, à animé cette soirée par zoom.

Dans la première partie informative, elle a fait le tour des réseaux de solidarité organisés par des juifs en Europe. Qu’il s’agisse de l’OSE, des groupes de travail en Slovaquie, de la solidarité dans les camps… Tout ceci montre, à qui voudrait l’entendre, que les juifs ne sont pas rester les bras croisés face a la barbarie nazie. Certains ont pris les armes, d’autres ont organisé un sauvetage à grande échelle. L’humanité que les nazis prétendaient inexistante chez  les juifs fut la plus forte contestation.

Face à une situation internationale souvent démunie contre le terrorisme aveugle d’extrémistes galvanisés et fanatiques, ce rappel n’était pas sans importance.

La deuxième partie fut consacrée un atelier pédagogique à partir du livre « Cachés » d’Ehud Loeb. On le connaissait déjà dans sa version imprimée, Yad Vahsem en a fait un livre interactif disponible à partir du 26 janvier sur leur site.
Dans l’esprit de la philosophie éducative de Yad Vashem, il s’agit de mettre la victime au centre. Cela permet à tout un chacun de se projeter dans la réalité d’hommes et de femmes identifiables et de sortir des généralités, des faits historiques.
Cette approche peut-être menée dès le CM2  sans pour autant traumatiser les enfants tout en leur faisant prendre conscience de la douloureuse réalité que fut la Shoah.
Les retours des enseignants, comme des directeurs qui ont participé à cette soirée furent encourageants. Ils se sont dit enrichis et motivés.

Patrick Petit-Ohayon

 

 

 

Le bac 2021 s’annonce comme bien différent de son prédécesseur. Avec des épreuves de spécialités et un calendrier grandement modifié, mais c’est l’épreuve du grand oral qui demeure la grande nouveauté de cette édition. Beaucoup d’interrogations et d’imprécisions entourent encore cette épreuve, aussi bien pour les élèves que pour les enseignants et les directeurs. C’est pourquoi, le Campus FSJU a souhaité inviter lors de deux soirées, Olivier Jaoui Directeur de la Collection « Mission Grand Oral » chez Nathan et spécialiste de la question. 

Lors des deux soirées, il a détaillé aux enseignants, par le menu, les attentes et les rouages de cette épreuve. Ceux-ci ont eu l’occasion de lui poser des questions tout au long du déroulé.  

Ainsi selon Olivier Jaoui « Le grand oral n’est pas un concours d’éloquence ».  

Composé de 4 temps, l’épreuve s’articule ainsi :   

– une préparation de 20 minutes sur 1 des 2 questions préparées dans l’année par l’élève sur le thème de ses 2 spécialités de terminale ; 

– une présentation orale de 5 minutes debout, sans note ni support, face à un jury de deux enseignants dont l’un est enseignant de la spécialité ; 

– un temps d’interrogation par le jury de 10 minutes sur l’exposé fait ; 

– et enfin un dernier temps d’échange plus informel de 5 minutes sur l’orientation future de l’élève.  

Bref, cette toute nouvelle épreuve a de quoi surprendre et décontenancer tout le monde, tant les élèves que les professeurs.  

Mais Olivier Jaoui s’accorde à dire qu’« un grand oral bien préparé, c’est un 16 assuré ». En effet, cet oral compte désormais pour 10% de la note globale du bac, une épreuve à ne pas négliger par les élèves et à bien encadrer par les professeurs qui en seront les guides, tant dans le choix des sujets que dans la validation des contenus. Une responsabilité importante pour la réussite de leurs élèves de terminale.  

 Héloïse ALLALI 

Les différents confinements ont plongé l’école dans la nécessité d’adapter son enseignement aux outils du numérique.  

Nous y avons répondu immédiatement en considérant plusieurs pistes de réflexion. 

  1. Se former à sa propre utilisation des outils du numérique 
  1. Apprendre à utiliser des outils pédagogiques 
  1. Se former à une nouvelle posture 

Apprendre en distanciel a obligé chacun d’entre nous à utiliser la visioconférence. 

Une fois l’application téléchargé, souvent Zoom ou les outils en open-space, il fallait apprendre à maitriser ce qui allait permettre à chaque enseignant de « faire classe ». Pas toujours simple pour des enseignants sur le terrain, durant toute la journée, de trouver une niche dans leur emploi du temps pour se consacrer à leur propre formation. Sans compter qu’ils devaient être efficaces le plus rapidement possible, pris de cours par l’urgence sanitaire et l’obligation de résultat en live.  

Le défi a pourtant été relevé par une équipe de formateurs choisis par le Campus FSJU pour leur pédagogie et leur adaptation à une culture professionnelle qui est rarement celle des jeunes informaticiens que l’on peut rencontrer sur le terrain. Nous les avons non seulement choisis pour leur expertise en informatique, mais nous avons également coconstruit un cahier des charges très précis afin de mettre l’informatique au service de la pédagogie. L’informatique étant pour nous, un des nombreux moyens d’apprentissage parmi tant d’autres, qui s’offre à nous. 

Des formations à l’utilisation de zoom, mais aussi à Google suite qui propose, non seulement de stocker des données, mais aussi et c’était l’objet de nos formations : 

  1. D’organiser ses documents. 
  1.  De les gérer. 
  1. De les modifier. 
  1.  De les envoyer à partir d’un simple lien internet. 

Apprendre à maîtriser les principaux outils numériques nécessaires à l’enseignement dans l’instant, tout en les mettant en perspective dans une dynamique pédagogique efficace. Tel était le défi.  

Pour cela, nous avons mis en place plusieurs sessions de formations, à la demande, pour l’utilisation de ces outils. Ainsi des groupes d’enseignants ont pu s’initier à l’appréhension de Powerpoint, de Zoom, Workspace, ou la prise en mains du TNI… 

L’émergence du numérique dans l’acquisition et la diffusion du savoir oblige aussi à repenser le rôle de l’enseignant dans les apprentissages et dans sa relation aux élèves.  

Durant les différents confinements, nous avons mis en place une boite à outils numériques qui était un véritable partage de bonnes pratiques. 

Deux fois par semaine, deux enseignants issus d’écoles, à chaque fois différentes, nous proposaient une animation pédagogique numérique mise en œuvre dans sa classe. 

Nous expliquions comment la dupliquer et proposions d’être « centre ressources » pour diffuser et former. 

Cette veille pédagogique a fait de nombreux émules et a permis de maintenir un lien pédagogique solidaire durant ces moments compliqués pour notre communauté éducative. 

LE CAMPUS FSJU CONSTRUIT VOTRE PRÉSENT PARCE QUE VOUS ETES ESSENTIELS 

 

Hélène ZRIHEN