Le 18 janvier dernier a eu lieu la cérémonie de remise des attestations de réussite des professeurs de Kodesh du programme Hé.
Dans une ambiance solennelle mais chaleureuse, dix professeurs, se sont vus remettre, des mains de Patrick Petit-Ohayon, Directeur général du Campus FSJU, et de Robert Derai, coordinateur des formations d’enseignement juif, leur certificat. Entourés de leurs formateurs et de leurs proches, cette attestation est le véritable aboutissement d’un travail soutenu.
Celui-ci vient couronner deux années aux cours desquelles ils ont pu se former à la pédagogie, la didactique ou encore la communication éducative.
Les stagiaires ont également participé à deux séminaires. Le premier a eu lieu en Israël et leur a donné l’occasion d’approfondir leurs connaissances bibliques, texte en main. Le second s’est déroulé dans le cadre verdoyant de l’école Beth Rivkah où ils ont pu rencontrer le Rav Saoul David Botschko venu spécialement d’Israël pour l’occasion, et le Rav Nessim Dayan de Pantin.
L’ensemble des deux années du programme, leur a permis d’étayer leurs connaissances de la classe et de l’enfant, et les lauréats ont salué la dimension indispensable de cette formation. Ils ont maintenant, disent-ils, « le virus d’apprendre», reste à le transmettre à leur élèves et leurs collègues…
La cérémonie s’est clôturée par un buffet pour couronner cette soirée.
Vous aussi êtes professeurs de kodesh et l’envie d’apprendre vous taraude ? Alors, venez rejoindre le programme Hé en nous contactant au 01 42 03 00 44
Héloïse ALLALI
Discours de Mme Virginie Benitah – Comment ai-je vécu le programme Hé
Comment remonter deux années en arrière et faire partager cette richesse en quelques phrases.
Mais quand quelque chose marque on ne l’oublie pas !
Le programme hé m’interpellait chaque année, mais je restais sceptique, prise entre l’enseignement et la vie familiale. Aurai-je le temps nécessaire à un tel investissement ? Et cela en valait-il vraiment la peine ? Qu’est-ce que ce programme pouvait m’apporter à moi qui me situe en plus que milieu de carrière ? Ces questions me taraudaient l’esprit, je ne pouvais me décider et puis un jour, en fin de concertation générale, notre chère directrice, Madame Lancry lança une phrase qui, pour elle semblait anodine, mais me donnait à moi le signal attendu : «les professeurs ayant une demande spéciale pour l’année prochaine sont priés de me la remettre par écrit et je l’étudierai». Ma demande ayant été acceptée, il n’était plus question de reculer. J’avoue que je me suis lancé à l’essai. Est-ce que ce programme serait au niveau de mes attentes ? Allait-il répondre à mes besoins de formation ?
Je me souviens encore avoir été immédiatement séduite par la mise en place de présentations de livres sur l’éducation et l’enseignement par chacun des stagiaires. Moi qui suis littéraire, cela me correspondait tout à fait. Et de cours en cours, tous, à peu d’exceptions près, je ne pouvais plus manquer ! Tous ont contribué à notre enrichissement intellectuel mais surtout à notre relation d’enseignants puisqu’un bon enseignant de kodesh est celui qui est conscient d’avoir une néchama à faire progresser.
Comme toute institution communautaire, il y a toujours un homme ou une femme qui en imprègne sa personnalité et la dirige. A la tête de cet institut une empreinte, un « stemple », Monsieur Petit-Ohayon. Ses cours se caractérisaient par une grande ouverture d’esprit. Nous rapportant les diverses opinions sur de riches sujets pédagogiques sans jamais nous imposer son option personnelle, mais nous laissant au bout du compte la liberté du choix.
C’est cette approche qui a donné à cette formation une capacité à s’adapter à notre style nous les professeurs « froum » de tous courants ; nous nous sommes sentis respectés et appréciés. Puis Monsieur Derai qui a su solliciter des intervenants qui nous correspondaient exactement, qui a su être à notre écoute et qui, avec adresse, a su remettre les choses en place quand il le fallait. À tel point que le peu de fois où il a manqué je me disais «aujourd’hui il est absent ça ne sera pas aussi bien».
Je ne peux terminer sans évoquer ce magnifique voyage organisé en Israël durant l’été 2015. Il restera gravé dans nos têtes et dans nos cœurs à jamais. Et cet été 2016 ou, personnellement, dans le cadre du séminaire à Beth Rivka j’ai découvert le Rav Botschko avec son explication du Khouzari dont j’ai fait mon livre de chevet et qui est incontournable pour offrir à nos élèves des réponses à leurs questions d’émouna. Jusqu’au dernier jour, j’ai appris, je me suis enrichie. Pour tout vous dire « non je ne regrette rien ».