Quelle belle histoire qui lie Israël et le KKL !
En juillet dernier, le KKL a proposé un séminaire international aux membres de la communauté éducative ayant pour thématique « le lien avec Israël » et donc pour objectifs les prolongements à donner dans nos écoles : « comment transmettre ce lien ? »
Avec d’autres professeurs et directeurs issus des écoles rattachées au Campus FSJU, nous avons constitué un groupe de professionnels de régions différentes, Paris, Marseille, mais aussi Genève ou encore Casablanca, un groupe éclectique dont pourtant la cohésion dynamique s’est faite remarquer.
Pour ce séminaire, le KKL a proposé une nouvelle fois un programme inédit. Il nous a permis de découvrir autrement Israël, lieux, structures, institutions mais aussi des israéliens.
Dans notre groupe imposant constitué pour la moitié d’américains, et pour l’autre de francophones, mais cette fois–ci pas d’israéliens. Nombreux étaient ceux qui n’en étaient pas à leur premier séminaire avec le KKL : pour autant, pour tous, ce fut un périple jalonné de découvertes.
En effet à chaque visite, à chaque activité, le prisme proposé nous permettait de chausser nos « lunettes d’enseignants » et ainsi de stimuler notre créativité sur des pratiques pédagogiques afin d’optimiser nos perspectives dans nos établissements.
Avec ce partenariat, le Campus FSJU a su miser sur une réactualisation des méthodes et pratiques et au final cela est bénéfique au réseau des écoles et institutions éducatives juives.
Un savant alliage de visites, de conférences, de promenades, de bons repas sur de « grandes ou petites tables » d’hôtel ou de kibboutz… tout nous conduisait (certes sans mal car nous étions tous conquis par les richesses du pays) à renforcer l’attachement et l’amour d’Israël, à son histoire et son peuple.
La fibre, le lien ou les racines, tout nous lie ; la question qui se pose toujours est : comment nous renouveler pour continuer de transmettre cet attachement ? Comme nos publics changent, comment s’adapter ? Notre société nous bouscule… alors quels nouveaux outils ?
Nous ressentions combien en Israël, ce souci de s’adapter pour transmettre était un leitmotiv ; la conscience de la mutation de la pédagogie était prégnante partout, à tous les niveaux de la société et bien évidemment chez tous les membres de la communauté éducative.
Alors rien de mieux qu’une mise en situation avec des ateliers de chant, de danse ou encore de photo… Le groupe entier des 260 personnes s’est fondu et s’est pris au jeu : un réel moment de détente, mais en filigrane, de création et d’imagination à transposer dans nos cours.
Le rythme du séminaire était vraiment très soutenu : il nous fallait beaucoup d’énergie mais l’équipe du KKL comme les échanges avec les collègues nous dopaient :
De la synagogue antique à Tibériade au musée de Dona Grazia où des photos mémorables ont immortalisé notre défilé en costumes d’époque et nos éclats de rire.
De la grotte de Keshet et réservoirs d’eau en Galilée au circuit en jeep dans le Golan.
Du kibboutz Sdé Eliahou avec ses techniques higt tech et agricoles au Musée de la résistance juive de France.
De la Collines des munitions à la soirée au Musée de la musique. Tout concourait à nous montrer la diversité des richesses du pays.
Personnellement, ce séminaire m’a permis de me ressourcer et de partager avec des professionnels mais avec un recul bien confortable et sans être stressée par les contraintes de planning. J’ai toutefois regretté l’absence d’israéliens (difficile semble-t-il de les intégrer cette année) ainsi que le peu d’échanges avec les américains dont le programme était encore plus dense que le nôtre. Toutefois pour moi le shabbat à Jérusalem fut un extraordinaire temps fort marqué par l’office à la Grande Synagogue Ashkénaze donné par un chœur lyrique… et une jeunesse internationale dansant sur l’esplanade devant le Mur…
Pour finir, le secret de la réussite des formations du KKL a été percé. Les formations sont aussi riches et originales qu’inattendues : en effet pas de longues conférences interminables, pas de documents indigestes mais des outils et méthodes marquantes qui donnent à penser, à nourrir notre curiosité et des pistes pour enrichir et renouveler nos cours et activités périscolaires.
Avec l’équipe d’enseignants et directeurs nous avons lancé de nouvelles pistes et projets pour raviver l’attachement à Israël auprès de la jeunesse française, une flamme à entretenir…
Dominique Dahan
Directrice de la classe préparatoire Emc2-Hadamard