Portrait de Sarah Wagman


Sarah Wagman a intégré depuis peu l’équipe des professionnels du Campus FSJU, son credo  : « verbatim »

Être à l’écoute des uns et des autres est la première étape pour apprendre que ce qui fonctionne pour l’un ne fonctionne pas toujours pour l’autre

L’apprenant est au centre de tous nos choix éducatifs.

L’enseignant joue un rôle majeur dans la vie d’un élève.

Nous devons toujours nous inscrire dans un continuum d’apprendre à apprendre.

 

 

Peux-tu dans un premier temps te présenter ? Qui es-tu ? ton parcours personnel et universitaire ?

Je m’appelle Sarah Wagman. Je suis professeur, conseillère pédagogique et formatrice d’enseignants. Métier que j’exerce en anglais, en hébreu et en français. J’ai un diplôme Anglais de professeur Langues Vivantes et un Master en Sciences de l’Éducation car depuis mon premier camp aux Éclaireurs Israélites de France à l’âge de 13 ans, ma vie est tournée vers l’éducation.

J’ai vécu 20 ans en Angleterre et j’ai deux filles polyglottes comme moi.

Est-ce que tu as toujours fait ce que tu fais aujourd’hui ?

J’ai commencé ma carrière en tant que professeur de langues en 2002 et j’ai gravi les échelons de la hiérarchie anglaise au sein des établissements où je travaillais. Pendant 15 ans, j’ai amélioré mes méthodes d’enseignement, j’ai continué à me former et à découvrir différentes façons d’enseigner. J’ai tenu des rôles très divers en plus de mon rôle d’enseignant comme CPE ou bien responsable de la mise en place de nouvelles technologies dans l’enseignement. J’ai même participé à l’écriture de manuels d’hébreu pour le collège ainsi que les livres du maître qui accompagnent les enseignants dans leur pratique grâce à une compilation d’activités à faire en classe. En 2015, je me suis consacrée exclusivement à la formation des professeurs aussi bien en formation initiale qu’en formation continue. À mon retour à Paris, j’ai décidé de continuer ce que je faisais en Grande Bretagne .Le développement de la formation en distanciel m’a permis d’étendre mes interventions formations un peu partout dans le monde : France, Etats-Unis, Pays-Bas, Turquie…

Comment en es-tu venue à faire de la formation ?

Dès le début de ma carrière de professeur, j’ai voulu soutenir et former d’autres professeurs. Je voulais les accompagner dans cette carrière qui peut être difficile si on n’a pas les stratégies nécessaires. L’enseignement est un artisanat qui se travaille. On peut avoir du talent naturel mais il faut apprendre à apprendre. J’ai commencé par être ‘mentor’( maître tuteur) pour des stagiaires et des nouveaux profs au sein même de mes établissements et ensuite en 2015, on m’a proposé de faire cela à temps plein.

Quelles sont selon toi les spécificités de la formation d’adultes ?

En formation dans le cadre de l’éducation, il est très important de prendre en considération 2 choses :

  1. La très grande majorité de nos professeurs choisissent cette carrière par vocation donc veulent à tout prix que leurs élèves apprennent et réussissent.
  2. Les adultes viennent aux formations avec leur propre bagage d’expérience et de connaissance. Il faut utiliser ce bagage en formation pour avancer.

Je dis toujours en formation que je n’offre pas une seule et unique façon de faire. L’enseignement n’est pas dogmatique. Les participants prennent les idées que j’offre et les adaptent à leurs élèves, leur classe et leurs besoins spécifiques.

Quels sont tes domaines de formation ? 

Je forme des enseignants et des directeurs de l’élémentaire à l’université.

Je forme beaucoup les enseignants sur la pédagogie active. C’est-à-dire une pédagogie où les élèves font le plus gros du travail en classe et le professeur est présent pour faciliter le travail. C’est un peu le contraire de ce que l’on voit encore beaucoup au collège, c’est-à-dire un professeur qui parle au tableau et des élèves qui prennent des notes. Dans la pédagogie active, les élèves parlent en classe 80% du temps et c’est le prof qui prend des notes sur le progrès des élèves pour ensuite leur donner un feedback.

Les autres formations qui me tiennent à cœur sont : l’évaluation formative, le questionnement en classe, l’utilisation du jeu, la participation de TOUS les élèves et la différenciation.

Ma spécialité étant l’enseignement des langues étrangères

Je propose des formations sur l’emploi de la langue étrangère en classe comme moyen de communication, l’utilisation d’outils numériques pour motiver les élèves et l’utilisation de sources authentiques (livres, films, chansons…) en classe pour aider à l’acquisition de la langue.

Une autre grande partie de mon travail consiste à soutenir les enseignants dans leurs écoles à travers des accompagnements en classe et du coaching.C ‘est pourquoi , j’ai tenu à proposer mes services à Hélène Zrihen Directrice des formations et Patrick Petit-Ohayon Directeur Général du Campus FSJU , l‘organisme de formation de la communauté éducative juive de France.

J’adore cette partie de mon travail. J’espère que de plus en plus d’établissements permettront aux enseignants très expérimentés de profiter de ce type de formation avec le Campus FSJU. Elles permettent une réflexion plus approfondie des pratiques enseignantes. En Angleterre, il est d’usage pour un enseignant d’observer la classe d’un pair pour analyser ensemble ses forces et proposer des enrichissements. Je souhaiterais initier les équipes à ce genre de pratique afin de contribuer à construire la culture commune de l’établissement.

Quels sont les outils que tu donnes ?

Les outils que je donne en formation sont des outils qui s’utilisent tout de suite avec les élèves. Des activités, des jeux, des ressources ou des stratégies à mettre en place.

Par exemple : Comment faire entrer sa classe immédiatement dans les défis intellectuels de la leçon.

Pour le reste, je vous attends en formation pour vous les dévoiler !

En quoi ce que tu fais est original ?

Mon originalité est de proposer aux adultes un enseignement qu’ils peuvent reproduire face aux élèves.

On peut tout de suite se servir des outils appris, en classe. Il est encore très difficile de sortir de sa classe pour se former donc il est hors de question pour moi que les participants aient l’impression de perdre leur temps. Mes formations ne sont pas des conférences, elles sont elles-mêmes un modèle de la pédagogie à utiliser.

Je pense aussi que mes formations offrent une vision plus internationale de la pédagogie. Elles incluent des stratégies des pays anglo-saxons mais également de l’Asie par exemple. Cette vision est importante pour progresser en tant qu’éducateur.

On ne s’ennuie jamais dans les formations de Sarah, c’est un vrai bonheur.

Si vous êtes intéressé ne manquez pas de nous contacter :

f.nahum-moatty@campusfsju.org personnel de droit public

h.allali@campusfsju.org personnel de droit privé

Hélène ZRIHEN