Lev ‘Haïr revient avec Patrick Petit-Ohayon – Directeur Général du CAMPUS-FSJU sur les dernières activités entreprises par cet Organisme de formations. C’est l’occasion de faire un point complet avec son Directeur et d’entrevoir les futures orientations.
Lev ‘Haïr – Le CAMPUS-FSJU achève actuellement sa quatrième année d’activité au service de la vie associative dans le domaine de la formation.
Avant d’examiner les perspectives pour la prochaine rentrée, pouvons-nous faire le point sur les programmes qui sont proposés ?
Patrick Petit-Ohayon – Comme vous le savez, le CAMPUS-FSJU est composé d’Instituts de formations dédiés que nous tentons de faire travailler en synergie. L’Institut André et Rina Neher se consacre à l’école juive à tous les niveaux : la formation initiale et continue des enseignants de matières générales et juives, celle des Directeurs débutants, et l’innovation de cette année, celle de formateurs occasionnels. Au-delà de la préparation des concours nationaux de Professeurs des Écoles ou de CAFEP et d’agrégation privé d’Hébreu, c’est la pédagogie – dans sa globalité – que nous cherchons à moderniser. Les nouvelles technologies et le numérique y occupent une place grandissante, mais aussi, la discipline positive, les neurosciences ou la médiation cognitive du Professeur Feuerstein.
À l’Institut Léon Askenazi, tourné vers le médico-social et la petite enfance, nous avons commencé à développer les voies de la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) qui permettent de reconnaître les compétences acquises sur le terrain et de donner un vrai statut aux personnes employées. Par ailleurs, nous sommes en train de diversifier notre offre de formation dans ces secteurs et, notamment, en direction des crèches et des Jardins d’enfants.
À l’Institut J-P Bader pour l’éducation informelle, nous avons amorcé, en partenariat avec la Direction de l’Action jeunesse du Fonds Social Juif Unifié, un programme de formation des Cadres des mouvements de jeunesse et des organismes de vacances, intitulé « Ado 3.0 » qui permet d’aborder les problématiques auxquelles sont confrontés les jeunes d’aujourd’hui.
L ’H – Quel est le public de prédilection du CAMPUS-FSJU ?
P P-O – Ce sont tous les professionnels, les élus et les bénévoles de la vie associative. Au-delà de programmes de formations standardisés, nous mettons en œuvre de nombreux projets conçus sur mesure pour nos partenaires. Plus qu’adapter nos formations au terrain, nous recherchons le formateur le mieux placé pour répondre au besoin exprimé.
C’est pourquoi, nous avons fait le choix d’avoir peu de formateurs maisons, mais un carnet d’adresses de formateurs en continuelle extension pour solliciter la compétence dont nous avons précisément besoin, tout en lui demandant de faire un effort pour s’adapter au modèle économique de la vie associative.
L ’H – Pour poursuivre cette problématique, pouvez-vous nous expliquer comment est financée la formation ?
P P-O – De fait, les sources de financements sont diverses. Pour les enseignants, salariés de l’État, c’est le Ministère de l’Éducation nationale qui finance intégralement leur formation continue.
Pour les salariés de droit privé, ce sont les OPCA, les organismes collecteurs des fonds de formation. Pour pouvoir en bénéficier, le CAMPUS-FSJU a d’ailleurs dû obtenir l’agrément Datadock.
Pour les personnes en recherche d’emploi, c’est le Pôle Emploi, grâce à un autre référencement du CAMPUS-FSJU, Dokélio Île-de-France.
Enfin, certains étudiants participent directement à leurs formations.
Cependant, afin que personne ne puisse être exclus de la formation, nous avons également développé des partenariats avec des Fondations, telles la Fondation pour la mémoire de la Shoah, la Fondation pour l’éducation juive, mais aussi, avec le Fonds Social Juif Unifié.
L ’H – Quelles sont les pistes de développement pour la prochaine rentrée ?
P P-O – Nous préparons plusieurs innovations pour l’Année Universitaire 2018/2019 :
- Le développement des formations pour les enseignants des Collèges/Lycées et la préparation à de nouveaux concours d’État.
- Le lancement d’une formation d’Accompagnement éducatif et social, en cours d’agrément auprès de la Région Île-de-France.
- Le renforcement de nos actions régionales déjà amorcées avec Marseille et Strasbourg cette année.
- Le lancement d’une formation de formateur d’enseignants de Kodech.
- La reprise des formations de formateurs de l’OFAC pour la préparation des Bafa et Bafd.
Notre ambition reste de jours faire mieux pour répondre aux besoins des associations là où elles se trouvent, en renforçant la qualification professionnelle tout en l’accompagnant d’un éclairage éthique et identitaire.