Edito n°9 – Innover dans la continuité


L’innovation n’est pas une fin en soi. Certains sont dans la course à l’innovation car la nouveauté fait parler. La continuité a des relents d’habitude et risque de se transformer en sclérose.

Mais chacune de ces attitudes prise à part est stérile. Changer pour changer nous oblige à courir en permanence vers un demain censé être meilleur, mais ce futur se transforme en passé dès qu’il est atteint. L’innovation positive c’est la réponse adaptée à un nouveau besoin exprimé. En termes de formation, c’est concevoir un programme qui n’était pas encore en œuvre, parce qu’il correspond à une demande spécifique qui n’est pas identique à celle précédemment exprimée. L’innovation est une démarche dynamique d’adaptation à un monde qui change.

Cependant, cette innovation ne peut venir de nulle part. Elle s’installe sur une forme de continuité, de cohérence, de reprise des programmes, hier innovant, mais encore pertinents aujourd’hui.

C’est dans cette perspective que nous reproduisons des programmes de formation déjà éprouvés et déjà anciens, comme la formation des Professeurs des Écoles, celle des enseignants des matières juives (Programme Hé), mais aussi interculturelle pour les travailleurs  sociaux, ou celles de l’animation dans le cadre de l’OFAC.

Mais, tout en s’inscrivant dans une continuité, ces programmes sont en continuelle rénovation et s’adaptent à chaque promotion pour répondre au mieux à ses besoins.

La formation des directeurs, tout en se reproduisant avec une deuxième promotion se renouvelle par son mode de recrutement.

D’autres, sont des initiatives vraiment nouvelles comme la formation des formateurs occasionnels, en phase de recrutement, avant d’être lancée officiellement le 2 juillet prochain.

C’est notre manière d’innover dans la continuité au Campus FSJU.

Patrick Petit-Ohayon