Présentation de lancement :

En tant que parents, vous êtes confrontés, comme nous tous, à une situation inédite, celle d’un confinement. Mais le vôtre est particulier : il vous faut gérer, en plus de votre télétravail, des préparatifs de Pessa’h et de l’organisation habituelle d’une maison, avec tous ses occupants, l’Ecole à la Maison. Tout ceci dans un climat dont le caractère anxiogène est alimenté copieusement par les informations et les réseaux sociaux.

L’éducation nationale a mis en place un dispositif de continuité pédagogique, relayé, amplifié parfois par les enseignants de vos enfants. Bien sûr, dans les premiers instants de l’annonce du confinement, la plupart des enfants ont rêvé de vacances supplémentaires. La déception ne fut pas une aide à la mise au travail dès le lundi 16 mars. Tout ceci, bien sûr, sans pouvoir sortir de chez soi, ou permettre aux enfants qui en ont besoin de s’aérer, de se dépenser en courant, sautant ou tapant dans un ballon.

Depuis, c’est à vous de tout faire ! Vous ne saviez pas que vous étiez Chefs d’Orchestres, ou que vous aviez 6 bras et plusieurs têtes ?

Il vous faut composer avec les humeurs de chacun, l’énergie des uns et les besoins affectifs ou de calme des autres, ou parfois la mauvaise volonté. En même temps, vous êtes parents et adultes, donc on exige de vous de tout savoir et de tout savoir-faire. Dans ce grand écart, il vous faut garder votre calme, continuer à être une personne et faire en sorte que tout se passe bien, pour chacun.

Face à cette mission possible, qui peut vous paraitre impossible à plus d’un titre, il nous a semblé, au Campus FSJU et à la direction de l’Action jeunesse du FSJU, important de vous accompagner.

Nous n’avons pas de recette qui fonctionnerait pour tout le monde, mais nous pouvons vous permettre de lever la tête, de prendre du recul, de penser les situations autrement, afin que tout se passe le mieux possible.

Pour cela, nous ouvrons aujourd’hui ce Blog d’accompagnement. Il sera alimenté par des réflexions ou des suggestions d’experts dans les domaines de l’éducation des enfants en milieu familial, de la pédagogie, de la discipline positive, de la sophrologie, de la gestion du stress, de la communication…

Nous n’avons pas souhaité un groupe de discussion de plus, mais, pour rester à l’écoute de vos préoccupations, vous pouvez nous soumettre le sujet ou la problématique qui est la vôtre, nous la transmettrons à un de nos experts qui y répondra dans les meilleurs délais.

Pour permettre une large diffusion, ce Blog sera accessible directement par le lien suivant Cliquez ici ou à partir de la page Facebook du Campus FSJU.

 

Pour retrouver les textes du Blog :

En mars : https://blog.campusfsju.org/2020/03/

Et si on priait avec nos enfants ?

Maman, Papa stressés ? Vous êtes au bon endroit

En avril : https://blog.campusfsju.org/2020/04/

L’expérience de la différence avec un « ado de maison »

Et les émotions dans tout ça ?

Poursuite de la continuité pédagogique… le retour

Apprendre autrement avec les nouvelles technologies

La soirée de la transmission familiale

Vive le confinement ou les vertus positives d’une situation inédite

En Mai : https://blog.campusfsju.org/2020/05/

Donner à ses enfants

La cohérence en éducation

Comment parler de la mort à mon enfant ?

Mars-avril 2020

A peine dix jours après le début du confinement, en mars 2020, le FSJU a proposé aux professeurs d’hébreu de l’enseignement privé sous contrat une formation consacrée à l’enseignement de la langue, à distance. Bien entendu, cette formation a été dispensé via la classe virtuelle du CNED.

Des formateurs déjà connus et appréciés des stagiaires, Madame Marie-Christine Despas, professeure agrégée d’allemand et formatrice académique dans l’académie de Versailles, et Monsieur Bruno Rijobert, professeur certifié d’espagnol et enseignant d’hébreu, ont animé ce stage. La formation s’est déroulée sur trois jours et a duré six heures au total. Yaël Dagan et Naomi Fink, Inspectrices Pédagogiques Régionales dans les académies de Versailles et Paris (avec extensions de compétence dans plusieurs autres académies) ont encadré la formation et y ont participé également, au bénéfice de 27 enseignants.

Afin de permettre de mutualiser ces pratiques d’enseignement à distance dans un contexte sanitaire exceptionnel et anxiogène, un temps a été consacré à l’échange entre collègues et au partage des expériences. Une aide à la prise en main de la classe virtuelle a été proposée. Tout au long de la formation, des démarches et des outils ont été présentés, avec de nombreux exemples spécifiques à l’hébreu, utilisables en classe.

A l’issue du stage, des documents ont été déposés dans l’espace collaboratif de l’hébreu sur Tribu et sur le site national de l’hébreu hébergé par l’académie de Paris. Il est encore possible de consulter une partie de ces documents, notamment une séquence pédagogique conçue par Monsieur Rijobert pour être enseignée à distance, et une boite à outils numérique pour l’enseignement de l’hébreu, ressource élaborée par Madame Fink.

 

 

Après avoir connu un troisième trimestre 2019/2020 très perturbé dans les écoles, dans les formations et dans le monde entier, chacun a su rebondir et s‘adapter à un nouveau mode de vie et de travail.

Dès la semaine du 23 mars, la plupart de nos formateurs se sont lancés dans le mode d’apprentissage à distance via ZOOM. Timidement, certains ont tâtonné, d’autres se sont sentis rapidement très à l’aise.

Nos étudiantes de première année ont continué à se former et à se préparer pour le concours du CRPE (concours de Recrutement au Professorat des Ecoles). De semaine en semaine, les dates du concours étaient reportées, pour finalement se dérouler en juin. Elles ont eu la chance de profiter, ainsi, de deux mois supplémentaires de formation. Les modalités et les contenus ont été modifiés et contrairement aux années précédentes, où l’admissibilité sur les matières de Français et Mathématiques était suivie par un oral, cette année l’oral a été reporté au printemps 2021, pendant leur année d’alternance. Le jury sera composé de deux personnes, une du corps d’inspection et l’autre du corps auquel appartient le stagiaire (un formateur ou un chef d’établissement).

Les secondes années ont, elles, jonglé entre l’enseignement de leur classe à distance, leur vie de famille et le suivi des devoirs de leurs enfants, la logistique et l’intendance de leur maison, et bien sûr leur formation à distance avec, pour la plupart d’entre elles, la préparation d’un Mémoire de fin d’études. Elles ont été remarquables sur tous les fronts à la fois, et à redoubler d’ingéniosité, d’originalité et d’organisation.

Pour les résultats du second concours externe du CRPE, nous avons eu 6 lauréates sur 7 postes, le dernier poste étant obtenu par une ancienne stagiaire qui s’est présentée cette fois-ci en candidate libre. Pour le second concours interne, qui s’adresse aux enseignants déjà en poste dans un établissement sous contrat depuis 3 ans, 4 lauréates sur X postes et pour le troisième concours, qui concerne les personnes qui travaillent en entreprise ou à l’école depuis 5 ans 2 lauréates pour X postes

Cette année 2020/21 est encore placée sous le règne de la distanciation sociale et de prudence, avec en plus, un avenir incertain. Cependant, le groupe des secondes années, a battu tous les records. Nous avons accueilli les étudiantes qui s’était inscrites sur le concours d’Eurécole, l’institut de formation pour les établissements privés laïques, et sur celui de Créteil et qui souhaitaient faire leur stage dans une école juive.

La rentrée pour le CFP Neher a débuté la semaine du 24 août, pour les secondes années, afin de les guider pour leur prise de fonction, et le 1er septembre, pour les premières années. Nos cours se font toujours via ZOOM, en attendant des jours meilleurs où le présentiel pourra être envisagé de manière sereine.

Nos formations continues ont pu non seulement se poursuivre à distance, mais également se développer avec de nouvelles offres, adaptées au besoin du moment.

La formation des professeurs d’Hébreu de collège et lycée, au mois de mai, portait cette année sur « Comment enseigner en tenant compte de l’hétérogénéité des élèves, en faisant en sorte de les motiver et de les faire tous progresser ».

Chaya Ghébali a également assuré ses formations Feuerstein en distanciel. Cette formation portait sur le PEI standard. Ces outils s’adressent aux enseignants en charge d’enfants à partir de 9 ans.

En attendant un retour à une situation plus normale tous nos formateurs se sont adaptés à ce nouveau type d’enseignement qui fait maintenant partie intégrante de nos modalités d’intervention.

France Nahum-Moatty

Pour ce numéro de rentrée nous avons le plaisir de vous faire découvrir le portrait de Sarah Levy, une toute jeune formatrice du Campus FSJU, déjà bien aguerrie…

Son Bac en poche, Sarah Levy sait déjà ce qu’elle veut faire : promouvoir le bien-être.
Pour cela, elle passe un diplôme de psychologie et en parallèle devient sophrologue.
Elle se forme également, en e-learning, aux techniques de cohérence cardiaque et à la CNV (Communication non violente) pour étayer ses connaissances.

Elle décide alors de porter auprès des directeurs d’écoles un projet innovant intitulé : «Bien-être à l’école juive ». Son objectif : placer l’école sous le signe de la bienveillance et atténuer le stress que peuvent vivre les enfants en classe. Elle propose des formations pour les enseignants des écoles juives, afin de leur donner des techniques, et des outils pour accompagner l’épanouissement de leurs élèves en classe.

Pour être au plus près des élèves, elle enseigne également le Kodesh en Lycée. Par ailleurs, elle ouvre un cabinet de psychothérapeute, afin d’aider les enfants de manière personnalisée.
Régulièrement, elle anime des ateliers et des conférences dans les communautés, en direction des femmes et des jeunes filles pour leur apporter plus de bien-être et d’équilibre.

Pour ce faire, elle a créé ses propres outils (actuellement en cours d’impression) : jeu de cartes, affiches, qui permettent aux plus jeunes de mettre des mots sur leurs émotions et de mieux les comprendre.

En parallèle, elle suis actuellement une formation au Campus FSJU orientée vers la communication et le management pour accompagner les adultes, cette fois en milieu professionnel.

Sarah a également suivi, en 2017, la formation réservée aux enseignants de Kodesh du Campus FSJU, avant même de se lancer dans l’enseignement. Son seul objectif être prête à enseigner. Elle intervient depuis régulièrement dans ces mêmes formations pour expliquer comment on peut concilier enseignement et sophrologie.
Et comme Sarah Levy ne s’arrête jamais dans sa quête pour diffuser le bien-être, elle souhaite se former à la thérapie systémique afin de devenir thérapeute et aider les couples et les familles.

Nous nous réjouissons de la compter parmi l’équipe de formateurs du campus FSJU et nous lui souhaitons bonne chance dans ses projets futurs, une formatrice à suivre donc de près.

Héloïse Allali

Mordehai Perez est un homme peu commun qui a eu l’opportunité de faire un parcours de formation à la fois étonnant et atypique, c’est pourquoi nous avons souhaité vous le présenter.

 

Tout commence par des études au lycée Yeshiva d’Aix-les-Bains suivi d’une Yéshiva à Jérusalem. De retour en France, il débute une carrière d’enseignant, tour à tour avec le consistoire dans les Talmudé Torah, puis en Belgique, dans les écoles communales.

Il obtient également un diplôme de Rabbin auprès du Grand Rabbinat de Jérusalem (Hekhal Chlomo)

Il assiste quelque temps le Rabbin Brami dans sa fonction, à la synagogue du Raincy, et prend peu à peu de l’assurance dans ses prises de parole et fini par se spécialiser dans les interventions sur différents thèmes de Torah et des conférences. Il commence à enseigner tout en s’occupant de la cacheroute au consistoire de Paris. Il passe également un diplôme de Choh’et (abatteur rituel)

Pour affiner son projet de formateur, il s’initie aux différents outils numériques. Il devient ainsi pendant plus de 10 ans un enseignant utilisant des supports numériques pour une pédagogie alternative plus interactive. Ce choix de la pédagogie par le numérique représentait, à l’époque déjà, un tout nouveau challenge. Depuis le numérique s’est imposé, un peu partout, et les nouvelles technologies ont changé la façon d’enseigner. Les professeurs doivent maintenant repenser leur manière de transmettre.

Pour les écoles c’est une révolution mais c’est également un défi.

 

Pour mieux appréhender l’école, Mordehaï Perez se forme pour devenir conseiller pédagogique. Il monte, ensuite, sa propre structure de formation afin de pouvoir dispenser ses formations innovantes au plus grand nombre. Il est aujourd’hui également formateur au Campus FSJU.

Pendant deux ans de 2017 à 2019, il a suivi le programme Hé, programme destiné aux enseignants de matières juives pour affiner son métier d’enseignant. Il y développe ses connaissances en pédagogie et en didactique.

Toujours pugnace il décide d’utiliser le dispositif VAE (validation des acquis d’expérience) ce qui lui permet d’obtenir une licence de Langue, littérature et civilisation étrangère et régionale, avec une spécialité parcours hébreu études juives. Sa grande motivation et sa persévérance lui permettent d’ouvrir la voie pour d’autres enseignants de Kodesh.

Aujourd’hui avec ces diplômes, sa riche expérience et ses nombreuses lectures, il a réussi à valoriser son travail et transformer son quotidien professionnel d’enseignant.

Durant ses interventions dans les écoles il s’attache à établir un lien fort entre les élèves, les enseignants, mais aussi les parents, car ce trio est indispensable au bon suivi pédagogique des élèves.

Mais pour lui la route n’est probablement finie dans le perfectionnement et l’enrichissement professionnel. Chaque parcours a son histoire, mais c’est à chacun de la construire. C’est possible !

Héloïse Allali