Cet été, les 16 professeurs de Kodech stagiaires en formation dans le cadre de l’Unité André et Rina Neher du Campus FSJU vont refaire le chemin d’Abraham et du prophète Elie. Ils sillonneront Israël du nord au sud, pour revivre l’épopée de nos ancêtres, Bible en main ! Ils entendront la sagesse renouvelée du roi Salomon dans les villes de Meguido et ‘Hatsor.

Ils pourront appréhender et comprendre l’élaboration du Talmud sur les sites de Tsipori et Beit Chéarim, saisir la portée des grands maîtres de la Halakha et de la Kabbala à travers les ruelles de Safed et de ses synagogues.

Les ateliers d’études de textes permettront de percevoir l’importance d’Erets Israel dans nos sources et la réflexion pédagogique ponctuera le voyage, par des rencontres avec des enseignants locaux.

La visite du lac du Houla montrera un des projets écologiques et environnementaux vitaux à l’équilibre naturel du pays.

Enfin, la visite de la vieille ville de Jérusalem, en parcourant ses murailles et à travers l’étude de nos textes traditionnels, permettra de s’imprégner de la sainteté du lieu le plus cher à notre peuple.

Les professeurs reviendront de ce séminaire avec des outils et idées nouvelles qui enrichiront leur pratique d’enseignants.

Robert DERAI

Du 12 au 19 juillet 2015 le Campus FSJU en partenariat avec le département éducatif du KKL organise un séminaire de formation pour enseignants des écoles juives.

Que vous soyez enseignant de kodesh, d’hébreu moderne ou de matières générales, quel qu’en soit le niveau, ce programme est fait pour vous.

A l’heure ou l’approche écologiste est en vogue, le KKL plus que tout autre est à la pointe de l’innovation dans ce domaine. Mais visiter Israël c’est aussi recentrer l’histoire de l’époque de la Bible, de celle de la Michna ou celle du centre international de la Kabale et de la loi juive du XVème siècle.

Dans chaque lieu, au-delà des visites, des ateliers pédagogiques vous seront proposés afin d’enrichir votre pratique professionnelle de retour dans votre classe.

Pour tout renseignement et inscriptions vous pouvez vous adresser à :

Sonia BARZILAÏ au Campus 01.42.03.97.57 – s.barzilai@campusfsju.org ou à

Laurence KIMAN au KKL 01.42.86.88.88 – laurence@kkl.fr

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Une formation de professeurs d’Oulpan à l’Institut international Rothberg de l’Université Hébraïque de Jérusalem, juillet 2015

Au vu de la situation actuelle des juifs de France, au-delà des questions de sécurité, l’apprentissage de l’hébreu ressort comme une cause principale à développer et est devenu une  priorité personnelle et communautaire.

La Direction du développement de la vie associative et des relations internationales du FSJU avec Campus FSJU ambitionnent d’améliorer la qualité de l’enseignement déjà proposé et former des nouveaux enseignants.

L’Université Hébraïque de Jérusalem, un lieu connu et reconnu dans l’enseignement de l’hébreu en tant que langue étrangère, est notre interlocuteur. L’Université organise pendant le mois de Juillet 2015 une formation sur l’enseignement de l’hébreu en tant que langue étrangère. La formation est destinée aux enseignants ainsi qu’aux personnes désirant le devenir en diaspora, et dont l’hébreu est la langue maternelle ou ayant ce niveau de pratique.

Pendant les 110 heures de formation ils acquerront des méthodes d’enseignement en mettant l’accent sur l’enseignement « l’hébreu en hébreu » utilisant les compétences communicatives et traitant des sujets d’actualité ainsi que de la culture juive et israélienne. Ils auront des cours de linguistique théorique ainsi que des cours pratiques, des cours magistraux et des ateliers.

Les participants s’exerceront dans l’enseignement et auront des moments d’observation de cours avec un tuteur.

La formation offrira également de l’enrichissement culturel (des conférences sur des sujets liées à la culture Israélienne : la musique, le cinéma…)

Elle  se déroulera du 1er au 23 juillet 2015 à l’Institut international Rothberg de l’Université Hébraïque de Jérusalem avec possibilité d’être logé à la cité universitaire.

Un certificat de l’Université Hébraïque validera  la formation.

Une bourse d’études est proposée aux participants.

Pour en savoir plus et s’inscrire : 01.42.03.97.57 ou s.barzilai@campusfsju.org

Sonia BARZILAI

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Intervention de Patrick Petit-Ohayon en introduction de la Journée Nationale de réflexion pédagogique, le dimanche 7 décembre 2014, sur le thème : Comment être un jeune juif fier de son identité en 2014 ? On est bien évidemment avant les évènements dramatiques de janvier 2015, qui jettent une nouvelle lumière sur cette question. Volontairement nous n’avons pas souhaiter réécrire ce texte en l’actualisant pour le garder dans son contexte de décembre 2014.


 

Si nous sommes réunis ce matin et toute la journée, c’est pour partager une préoccupation qui ne va qu’en grandissant. Comment aider nos jeunes à se construire une identité positive dans la France qui a connu l’été 2014 avec des manifestations se transformant en émeutes anti-juives contre des commerces, contre des synagogues, mais aussi, contre des individus.

Certes, l’antisémitisme existe depuis longtemps, depuis l’Antiquité, bien avant même que le mot-concept soit inventé pour en parler. Mais cette antériorité des faits ne facilite pas nécessairement son vécu lorsque celui-ci se dramatise.

Comment faire abstraction du drame de Toulouse où un adulte et trois jeunes enfants sont massacrés du seul fait d’être juifs ?

Comment face à ce qui aurait dû provoquer un sursaut moral, humaniste en France, peut-on entendre, dans le pays des droits de l’homme, deux ans après, des cris « Morts aux Juifs ! » ou « Vive Mérah ! » dans les rues de Paris, de Sarcelles ou d’ailleurs ?

Comment réagir face au drame de Créteil de cette semaine où un jeune couple est agressé chez lui, parce que les juifs sont réputés avoir de l’argent ?

Comment, dans ces conditions lorsque l’on est un jeune juif ou un moins jeune, se sentir en sécurité, être tranquille dans sa tête et son cœur avec son identité ?

Ces événements ne sont pas sans impacts sur l’individu et les manifestations du traumatisme que cela provoque peuvent être diverses, profondes ou superficielles, mais aussi, rapides ou lentes.

C’est pourquoi, nous avons demandé au Docteur Gilbert Vila – Pédopsychiatre, responsable du centre de victimologie pour mineurs de l’Hôpital Trousseau, de venir tout à l’heure nous éclairer sur l’impact psychologique de ces agressions verbales ou physiques.

Il nous a semblé, par ailleurs, indispensable de mieux comprendre l’histoire contemporaine dans ses mutations, ses évolutions. Sommes-nous dans une période similaire à celle de 1933, comme on l’entend parfois ? Alors que la forme et l’origine de l’antisémitisme contemporain semble très différentes de celui de l’Allemagne nazie ! Pour cette vision panoramique et cette prise de recul, nous avons sollicité Jacques Tarnéro, l’un des grands spécialistes français de l’antisémitisme, ces dernières années.

Ces réflexions du matin se prolongeront par des ateliers, dans chacune des villes (Paris et Strasbourg) après le déjeuner et se concluront par une prise de parole du Grand Rabbin Méïr Lau, enregistré il y a quelques jours, en Israël, grâce à notre partenariat avec Yad Vashem.

 

Pour l’heure, je voudrais partager l’un des enseignements de nos Sages sur cette problématique. Car, comme je le disais précédemment, ce vécu douloureux n’est pas récent et la question de l’opposition anti-juive s’est posée à toutes les générations. Je ne vais pas vous citer tous les Amalek de l’histoire, la liste serait trop longue.

Je voudrais écarter quelques fausses pistes vis-à-vis de nos jeunes d’aujourd’hui.

  • Non. L’antisémitisme n’est pas directement lié au comportement positif ou non du juif à telle ou telle période de l’histoire. Ce sont là, des raccourcis intellectuels qui gomment la complexité de l’histoire et des approches théologiques sur l’histoire qui ne tiennent pas à l’examen approfondi.
  • De plus, cela risque de mener directement à une haine de soi qui pourrait conduire des êtres fragiles au suicide. Évitons donc, toutes les approches culpabilisantes dans ce domaine.
  • Non. Le juif n’est pas juif en fonction du regard de l’autre, non juif, comme a pu le penser Jean-Paul Sartre en son temps. Le juif peut avoir une identité propre, indépendante du regard de l’autre, fondée sur son histoire, sur ses traditions, sur ses textes fondateurs, sur ses valeurs. Il n’y a, d’ailleurs, pas d’identité monolithique dans ce que l’on appelle, le peuple juif.
  • Non. Les souffrances du peuple juif à un moment ou l’autre de son histoire ne sont pas nécessairement liées à un désaveu divin. Il y a toujours une double lecture possible, négative et positive, des soubresauts de l’histoire dans un plan divin.
  • Non. L’identité d’un peuple ne se construit pas forcément par opposition aux autres. C’était peut-être le cas à l’époque biblique, lorsqu’Israël était confronté à des civilisations à l’éthique douteuse. Ce n’est plus le cas au XXIème siècle, sauf avec des populations sombrant pour les valeurs de l’Occident comme de l’Orient, dans la barbarie, comme on peut le voir ces derniers mois. Même si la coalition est large pour lutter contre cet extrémisme. L’antisémitisme n’en faiblit pas pour autant.

La différence juive date du Patriarche Abraham, l’Hébreu. L’une des étymologies possible de ce nom Ha Ivri, c’est le concept de « Passage » de « Traversée ». L’Hébreu est celui qui fait passer sur l’autre rive. « Le monde entier est d’un côté et Abraham est de l’autre », nous dit le Midrach. Abraham, par son engagement et par ses choix, a décidé de rompre avec le paganisme, avec le polythéisme. Il crée un monothéisme qui n’est pas que la croyance en un D-ieu unique. Un D-ieu qui serait plus grand que les autres ou le Chef d’un groupe. Non, un D-ieu qui dans sa conception est vraiment unique et qui lui confie, parce que c’est un bon éducateur, un héritage spirituel qui reste lui aussi unique et sur lequel, le Christianisme, puis l’Islam viendront ensuite s’appuyer.

Mais ce choix d’être de l’autre côté n’est pas un choix séparatiste d’un quelconque élitisme, d’une soi-disant supériorité ou encore, comme le dira le Général de Gaulle en 1967, d’un « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ».C’est le choix d’une fidélité. Comme l’écrit André Neher : « Israël est le bouc émissaire parce qu’il est le résistant par excellence, le gardien incorruptible de l’éthique sociale, l’enfant et le disciple d’Abraham qui a dit et qui dira perpétuellement, à travers l’histoire « non » à la Tour de Babel, au bâillonnement de la parole, à la lâcheté, à la trahison de l’humain » (Le Dur bonheur d’être juif – pages 226-227).

Cette fidélité à son histoire, à sa tradition, à ses valeurs, quelle que soit la déclinaison que l’on en fasse, religieuse ou laïque, fait la différence. Or, c’est cette différence qui dérange. C’est cela qu’il nous faut accepter en tant que tel, tout en combattant le racisme et la xénophobie. Notre identité n’est pas un rejet de l’autre. C’est l’affirmation d’une originalité qui s’inscrit dans une histoire et des valeurs. C’est en acceptant les différences des autres cultures que l’on peut tenter de faire respecter la nôtre. Elle n’a pas à rougir de son ancienneté qui n’exclut pas une certaine actualité.  Elle n’a pas à se cacher, ni à s’imposer aux autres comme seule vraie. Elle doit partager avec les autres, sa compréhension du monde, les fondements de ses principes universalisables. Dans les questions d’éthique, de société, de politique, etc., elle a quelque chose à dire, qui peut être audible pour tout un chacun.

Que cette fidélité dérange, c’est certain, comme toute différence face à une norme tacitement définie comme un absolu. Mais, cette norme est modifiable dans le temps, car elle est le reflet d’une opinion partagée. Elle ne s’inscrit que très peu dans un héritage plurimillénaire.

Malgré son intégration réussie dans une société, le juif reste attaché à sa fidélité ancestrale. Il reste un résistant qui se porte garant de l’authenticité de son héritage. C’est sa mission et sa responsabilité en tant que peuple. Ce n’est pas toujours facile à vivre. C’est même parfois dramatique. C’est pourquoi, il nous faut réfléchir tous ensemble, aux moyens de soutenir nos jeunes, de les aider à affronter cette réalité, de les accompagner pour renforcer leur identité.

C’est le pari de cette journée !

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Du 8 au 11 décembre 2014, les responsables culturels de nos communautés revenaient dans les coulisses  de leur travail.

Une vingtaine d’associations se sont réunies pour se ressourcer et réfléchir autour de leurs préoccupations quotidiennes et leurs actions terrain à l’initiative de la Direction du développement de la vie associative du FSJU :

  • Les fondamentaux du mécénat d’entreprise au service du développement d’une association
  • Comment tirer profit de la communication numérique en tant que responsable culturel
  • La gestion des bénévoles dans une structure culturelle

Pour ces temps de formations nous avons fait appel à des professionnels experts

L’Association Française des Fundraisers (AFF) leur a proposé une formation alliant les aspects théoriques et techniques du mécénat d’entreprise,

Le cadre légal dans lequel s’inscrit une opération de mécénat, les acteurs du financement privé, la stratégie de recherche de fonds, le montage de dossier et la gestion de la relation de partenariat

Karp Prod, société de consultant en Web marketing est revenue sur l’utilisation des réseaux sociaux,  la visibilité de l’entité culturelle et ses activités, la politique d’e-mailing et l’élargissement de la base de données, les nouveaux outils de statistique et d’analyse de fréquence des visites

Une formatrice spécialiste des dynamiques (internes et externes) liées au bénévolat et la fidélisation des bénévoles à la Croix rouge avait, quant à elle, pour objectifs de travailler sur la gestion des bénévoles dans une structure culturelle, appréhender la réalité du bénévolat associatif en général, favoriser la complémentarité entre les responsables salariés et les équipes de bénévoles, connaître les différentes étapes du parcours d’un bénévole (recrutement, accueil et intégration, fidélisation, fin de mission) et en maîtriser les différentes techniques, comprendre les facteurs de motivation et de reconnaissance des bénévoles, faire un état des lieux de la situation propre à chaque structure

Chaque module peut être dispensé de façon autonome

Si vous souhaitez participer à de prochaines sessions, contactez-nous : h.zrihen@campusfsju.org

Hélène ZRIHEN