Après une enfance dans la Meuse, où elle apprécie les joies de la nature, Marilyne, passe un Bac scientifique, mais se tourne vers l’éducation. Elle passe le concours de l’Ecole Normale à Bar-le-Duc. Diplômée en 1987, elle reçoit le Prix Geny, qui est le prix décerné aux majors de promotion de l’Ecole Normale. C’est l’année où il faut en même temps avoir un DEUG, et elle s’inscrit à la faculté de Lettres. Elle découvre que malgré sa formation scientifique, elle développe des compétences dans les Lettres et met en place ainsi son talent (ou intelligence) verbal linguistique.
Elle commence sa carrière d’enseignante dans la Meuse, dans une petite commune de 200 habitants, ce qui lui vaut d’avoir une classe unique de la maternelle au CM2. Elle en garde un excellent souvenir, puisque déjà, elle met en place une pédagogie adaptée, appelée aujourd’hui pédagogie différenciée. Elle devient également Directrice de l’établissement.
C’est en cours d’année qu’elle est mutée dans le Val d’Oise. Elle rejoint ses sœurs installées dans la région parisienne. Après deux années de suppléance, Maryline qui passe des vacances à Nice, rencontre fortuitement l’homme qui deviendra son mari, et comme disait Paul Eluard, « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » c’est ce changement de vie, de ville, qui fait basculer sa carrière. Ne pouvant pas être mutée à Nice, par manque d’années d’ancienneté, elle se tourne vers les établissements privés juifs, et là une carrière florissante s’ouvre à elle.
Elle travaille 5 ans au sein de l’école Loubavitch Kerem Menahem, puis en 1994 se fixe à l’école Or Torah. Elle y sera Directrice pendant deux années. Elle s’enrichit des formations aux méthodes ABA pour autistes, PECS, communication par pictogrammes pour enfants non verbaux, TEACH, Feuerstein.
Enseignante pendant 18 ans à mi-temps pour élever ses filles, elle décide de reprendre un temps complet, tout en s’inscrivant à l’ESPE de Draguignan et à la faculté Sophia d’Antipolis, pour obtenir un diplôme universitaire en tant que Formatrice d’enseignants qu’elle réussit avec mention.
Elle suit l’équipe d’une école sympathisant Montessori à Cagnes /mer pendant une année. Elle monte de A à Z des formations, que ce soit depuis l’audit sur les besoins de formation jusqu’au suivi en fin de formation, en passant par les prises en charges dans les organismes de formation c’est l’ingenierie de formation.
Dans son groupe scolaire, en accord avec Mr Rosilio, le chef d’établissement, elle travaille sur les mécanismes d’apprentissage, à la lueur des nouvelles découvertes des neurosciences, de la maternelle au primaire.
Ce projet innovant débute par la formation des enseignants par des formateurs- experts, au sein même de son école. L’équipe est formée, aux Intelligences multiples d’Howard Gardner, une vision plurielle de l’intelligence, ainsi qu’aux Jeux cadres de Thiagi, une pédagogie du jeu pour réactiver les connaissances tout en s’enrichissant de ce que l’autre peut apporter.
Ces nouvelles pratiques sont ensuite mises en place par l’équipe enseignante, ce qui donne un regard différent sur l’élève et sur sa manière d’apprendre. L’enseignant n’est plus celui qui transmet le Savoir, mais son rôle devient celui du « facilitateur d’apprentissage ». Elle anime des concertations pédagogiques hebdomadaires avec présentations de livres, échanges de pratiques entre enseignants, « ormation qui continue ». Elle assure le lien avec les formateurs experts.
La seconde partie du projet se porte sur l’élève qui est au cœur de ses apprentissages. La neuroéducation fait son apparition progressivement dans les classes. Son but consiste à adapter les contenus des neurosciences à la classe. Une manière pour l’élève de comprendre les mécanismes de sa mémoire, de ses émotions, de l’importance de sa concentration et de son attention lorsqu’il apprend. Cette mise en conscience l’implique davantage dans son propre processus d’apprentissage et il se sent acteur à 100% et peut même être un élève ressource qui aidera ses camarades. Les élèves de CE2 sont formés aux Cartes Mentales et sa mise en pratique en devient un « jeu d’enfant »,
Une nouvelle phase du projet s’adressera pour cette année aux parents, par le biais de conférences mensuelles, ou Cafés pédagogiques qui leur permettront de comprendre et suivre leurs enfants et le projet d’école.
Maryline est toujours au cœur de ces formations. En plus de ses activités de conseillère pédagogique, d’enseignante au CM2 dans une classe de regroupement d’adaptation où elle prend en charge des élèves en difficulté et anime un atelier pour élèves intellectuellement précoces, elle assure en partenariat avec Campus, des formations sur les Neurosciences, les Intelligences multiples, les enfants à haut potentiel intellectuel, tant dans le cadre de la formation continue des enseignants de Hol que de Kodesh.
La Wonder Woman propose des consultations à domicile de remédiation cognitive et de conseil pour enfants à haut potentiel intellectuel. Elle dirige aussi une classe de Regroupement d’adaptation, de maître E, de remédiation pour les élèves en difficulté et anime des ateliers pour élèves à haut potentiel.
Sa devise de François Muller que nous partageons est :
« Des enseignants qui apprennent, ce sont des élèves qui réussissent »
Maryline Darmon est une passionnée, qui a un regard juste et bienveillant sur l’enfant.
France Nahum-Moatty