Certains d’entre vous la connaissent indirectement au travers de la Formation Feuerstein, mais son travail et son parcours sont fort intéressants. Campus a choisi pour sa news de la rentrée de vous la présenter.

Chaya débute sa carrière professionnelle par un séminaire à Beth Rivka et obtient une Téhoudat Horaa, (enseignement) puis un Master des Etudes Juives à la Sorbonne. Riche de ses savoirs, elle débute une carrière d’enseignante, puis de Directrice de la maternelle de l’école Tachbar de Strasbourg, qui devint ensuite le Gan de l’école Aquiba.

C’est au cours de ses premières années d’enseignement, qu’elle est confrontée à des enfants en grandes difficultés et à des enfants rencontrant des troubles autistiques. Elle se sent la vocation de les aider, et après avoir essayé certaines méthodes alternatives, elle prend contact avec le Professeur Réouven Feuerstein, en Israël. Elle est touchée émotionnellement par cet homme et de 2000 à 2004, se rend deux mois par an au centre Feuerstein pour acquérir les compétences relatives à la méthode.

Au sein du Gan, elle pratique le PEI Basic, (Programme d’Enrichissement Instrumental) encore en version expérimentale, qui s’adresse aux enfants en bas âge de 3 à 9 ans. Ce programme permet de travailler sur les fonctions cognitives, les schémas d’apprentissages, l’acquisition des concepts de base, la conscience des émotions, à travers l’approche de la médiation.

En 2005, Chaya passe le relais de la direction du Gan et décide de s’impliquer totalement dans ce projet.

Mandatée par le FSJU, elle intègre le centre Feuerstein en Israël en tant que médiateur PEI et évaluateur LPAD (Evaluation Dynamique).

Elle travaille sur tous les niveaux sous la supervision du Pr Feuerstein et son équipe. Elle participe aux programmes Hasbro Shiluv, visant à intégrer des enfants porteurs de handicap en milieu scolaire classique.

A son retour en France, elle devient conseillère pédagogique auprès de la Direction de l’Action scolaire du FSJU, chargée de programmes de lutte contre l’échec scolaire. Elle met en place les ateliers méthodologiques scolaires de 2006 à 2010, qui s’adressent aux enfants de 6 à 13 ans en grande difficulté scolaire.

Pour diffuser la méthode auprès des enseignants, Chaya organise des sessions de formation.

Elle intervient aujourd’hui  en tant que formatrice aussi bien dans le milieu scolaire que dans le milieu de l’entreprise ou auprès des particuliers.

En 2010 elle devient indépendante et crée le CFRC (Centre de Formation à la Remédiation Cognitive) Dans ce cadre, elle forme les équipes de différents centres de pratique de la méthode

Feuerstein notamment le centre « Aide moi à apprendre » sur Paris, l’école Hatikva de Lyon, Le Centre FEE de Genève.

Ce sont aussi des enseignants en recherche d’outils différents qui se forment par ce biais comme ceux de l’école Alsacienne, des lycées agricoles, des lycées professionnels, enseignants d’ULIS….

Pour les adultes en réinsertion professionnelle ou en situation de handicap, le CFRC forme les professionnels des missions locales, de pôle emploi, des équipes des CAT de l’OSE, AMPAD.

Son dernier projet concerne les nouveaux immigrants français en Israël. Ce programme s’appelle Delet La Olim. Chaya et son équipe travaillent avec une centaine de familles, en proposant une école de parents et une structure de prise en charge pour enfants.

Chaya Ghebali est une passionnée qui vise l’aide et la réussite de tous.

France Nahum-Moatty

Un séminaire d’été pour les professeurs d’hébreu de l’enseignement privé sous contrat

Lorsque s’achève une année scolaire, un professeur « normalement constitué » ne rêve que d’une chose : d’être en vacances. Mais malgré la fatigue de la fin d’année, un groupe de vingt professeurs d’hébreu travaillant dans les collèges et lycées privés sous contrat d’Ile de France (plus une collègue de Lyon) en ont décidé autrement. Désireux de s’investir dans leur propre formation, ils ont suivi, du 1er au 5 juillet, un séminaire consacré à la didactique des langues appliquée à l’hébreu. Le séminaire

s’est tenu à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) à Paris, qui comprend le plus grand département d’études hébraïques et juives de France. Le programme du séminaire a été conçu par l’Inspection pédagogique régionale de l’Académie de Versailles et l’INALCO. Le Campus FSJU, en a assuré le financement.

Une journée entière consacrée à la différenciation a ouvert le séminaire. Marie-Christine Despas, professeure agrégée d’allemand et formatrice de l’Académie de Versailles, et Naomi Fink, professeure agrégée d’hébreu au collège-lycée Charlemagne à Paris, ont animé la journée en binôme. Un brainstorming sur la différenciation a permis de conclure que celle-ci est un outil incontournable pour mener tous les élèves vers le succès. Après avoir discuté à propos de plusieurs pistes de travail, les stagiaires ont travaillé en ateliers sur un dossier documentaire traitant de la thématique des rapports en Juifs et Arabes dans le football. Cette thématique et ces documents sont susceptibles de servir à la mise en œuvre du nouveau programme de langues vivantes en classe de seconde, en lien avec l’axe « sport et société ». Les propositions de projets différenciés ont été très riches : « Élaborer une interview avec trois journalistes de différentes origines et le Président d’Israël » ; « Concevoir un slogan et une pancarte pour un club sportif » ; « Élaborer le règlement intérieur d’une équipe de football idéale, regroupant des joueurs de différentes origines. » Ou encore : « L’entraineur doit choisir son équipe judéo-arabe. Les candidats doivent écrire une lettre de motivation pour cette équipe tout particulièrement. ». Un autre projet consistait à choisir le nom de l’équipe à l’issue d’un vote, en faisant appel à l’argumentation.

Le jour suivant, consacré à l’oral en cours de langue, Bruno Rijobert, professeur certifié d’espagnol dans l’académie de Versailles et spécialiste de l’enseignement de l’espagnol et de l’hébreu, a traité de l’entrainement à l’oral et de l’évaluation de l’oral avec les descripteurs du CECRL en illustrant son propos par une séquence sur la ville de Beer Sheva. L’après-midi, Ravit Dekel, Directrice du programme VTS (Visual Thinking Strategies), Israël, a montré magistralement comment l’iconographie, et notamment les œuvres d’art, peuvent servir de déclencheur de parole et aider à développer des compétences cognitives, discursives et langagières.

Rinat Sela Tsal, lectrice à l’INALCO, et spécialiste de l’enseignement de l’hébreu aux adultes, a mené une réflexion sur le poids de l’enseignement du lexique en langues et a proposé plusieurs techniques de travail. Il-Il Malibert, professeure de linguistique hébraïque à l’INALCO, a posé des questions fondamentales sur la place, souvent négligée, de la phonologie dans les cours de langue, et la manière de l’enseigner. Pour clore le séminaire, Sébastien Georges, responsable adjoint du département évaluation et certification au CIEP, a montré toute la difficulté de la définition d’un seuil de niveau de compétence et sa traduction en une évaluation.

S’il convient de saluer toutes les interventions, jugées unanimement de très haut niveau par les stagiaires, il n’est pas moins important de souligner la bonne volonté et l’esprit collégial des participants, qui se sont pleinement impliqués dans cette formation. Nous avons senti tout au long de ce stage une certaine euphorie à la découverte du travail collectif et du plaisir d’échanger et de produire ensemble. Sans aucun doute, cette expérience est à renouveler.

Yaël Dagan

IA-IPR de Langues vivantes, spécialité hébreu

Académie de Versailles

 

Comme chaque année, la dernière séance d’histoire se déroule dans un musée avec une visite à orientation pédagogique. Nos étudiantes qui ont réussi le concours vont prendre une classe et mettre en pratique leur année de formation. Leur professeur d’histoire, Mr Mesnard, les guide sur la façon d’aborder la visite d’un musée avec des élèves.

Paris, ville du XIX siècle. Le musée d’Orsay permet d’étudier ce lieu sous 3 angles :

  • L’architecture
  • La sculpture
  • La peinture

On y voit l’évolution du bâtiment qui passe d’une gare à un musée, d’un lieu industriel à un lieu artistique. On peut le comparer à Nantes, à l’usine LU qui elle aussi devint musée. Napoléon III veut transformer Paris qui est une ville insalubre, où y règne l’insécurité. Il veut améliorer la circulation et l’air. Des notions très modernes et d’actualité. Il voulait concurrencer Londres, ville des Lumières. L’architecture Haussmannienne se caractérise par de larges avenues, un alignement des bâtiments, de la pierre de taille, une harmonie entre les immeubles et des décors de façades avec des sculptures ornementales. Au fond du musée, une maquette représente bien cette évolution de Paris. C’est la période de la création des vingt arrondissements, et l’apparition des Grands magasins. Zola le décrit bien dans son livre : « Au bonheur des Dames ».

Un concours à projet est lancé pour la construction de l’Opéra Garnier. C’est Charles Garnier, qui semblait « outsider » qui est proclamé vainqueur le 30 mai 1861. C’est son éclectisme acquis à travers ses années de voyage en Italie et en Grèce qui fait la différence. Les travaux s’étalent sur quinze ans, ce qui ne permet pas à Napoléon III de connaître de son vivant ce temple symbolique du Second Empire. Les femmes exposent leurs toilettes et leurs bijoux qu’elles récupèrent dans les coffres des grandes banques du quartier tel que le Crédit Lyonnais. Il est classé monument historique en 1923. Parallèlement la gare d’Orsay se construit et le premier train électrique est inauguré en 1900. Son architecture est caractéristique avec sa structure en fer forgé vert, base de l’Art nouveau. Les travaux du Louvre se poursuivent, et auront duré 8 siècles. Les jardins et parcs également se créent dans la capitale. Les parcs Montsouris, Monceau, les Buttes Chaumont…Le musée d’Orsay aujourd’hui témoigne de tous ces changements, de cette évolution à travers ses peintures, ses sculptures, son architecture.

Venir avec une classe permet avant tout de connaître le lieu, de se l’approprier. Le service éducatif propose des visites avec un conférencier, des ateliers, ou si l’on préfère on peut aussi organiser une visite autonome. On peut demander aux enfants de mimer un tableau, pour les rendre actifs.

D’autres pistes sont proposées, comme par exemple la visite du MAHJ, du Louvre, du Musée en Herbe, du musée Picasso…chacun proposant un moyen de se replonger dans l’Histoire.

France Nahum-Moatty

 Campus FSJU expérimente l’Atelier Pédagogique Personnalisé (APP)

Campus FSJU, dans le cadre de l’Institut Léon Askénazi, attaché à développer la formation des professionnels de l’action sociale et de la petite enfance, expérimentera le cadre de l’atelier pédagogique pour accompagner les candidats à la VAE dans les différents diplômes du secteur de la petite enfance : Auxiliaire de puériculture, Éducatrice de Jeunes enfants, Accompagnatrice éducative en petite enfance (anciennement CAP petite enfance).

Il s’adresse aussi bien à des personnes salariées qu’en recherche d’emploi.

Cette démarche s’inscrit dans les modalités de la formation professionnelle, et peut être financé à ce titre par le CPF (compte personnel de formation).

L’accueil s’ouvrira au mois de novembre.

Un dispositif souple, en entrées et sorties permanentes, sur des temps d’accompagnement personnalisé au rythme de progression de chacun et sur des possibilités d’accueil hebdomadaire. Ce premier projet s’ajustera au fil des demandes et fera l’objet d’une évaluation fine pour être éventuellement élargi à d’autres types de publics.

 L’Atelier Pédagogique Personnalisé, (APP) est une pédagogie qui a fait ses preuves, en formation d’adultes. Apparu comme une nouvelle modalité formative, dans les années 1980, dans la mouvance de projets d’apprentissage participatifs, ouverts à l’innovation, il n’a cessé de se renouveler en fonction des publics et des besoins.

L’APP permet de réunir des personnes porteuses d’objectifs particuliers et de niveaux de connaissances variés. Tout en offrant un cadre de travail autonome, il peut faire cohabiter des temps pédagogiques et didactiques sur des notions précises et transversales à acquérir. 

Un formateur-accompagnateur se tient à disposition des candidats pour guider, expliciter des consignes, apporter des savoirs formels et aménager l’espace de travail en termes d’outils et de ressources pédagogiques nécessaires aux apprentissages.

Renseignement et inscription auprès de Lucia Bensimon au 01.42.03.97.55