Dans le cadre de la formation initiale, nous préparons au Concours de Recrutement de Professeur des Ecoles :  le CRPE.

Nos étudiantes de 1ère année ont passé les premières épreuves écrites du Concours, sujet de 4h en Mathématiques et de 4h en Français, début avril.

A l’issue des résultats d’admissibilité qui ont eu lieu le lundi 13 mai, nous avons 10 étudiantes reçues sur 14, et deux qui ont préféré finalement s’inscrire dans le public et privé de l’Académie de Créteil.

Les épreuves orales qui portent sur la présentation d’un dossier préparé avec nos formateurs d’Histoire- Géographie, Education civique et morale, de Sciences de la Vie et de la Terre, ainsi qu’une autre épreuve sur le Système Educatif, et l’EPS (Education Physique et Sportive) se dérouleront à partir du 5 juin, pour le premier oral et jusqu’au 19 juin pour le second.

A l’issue des admissions, fin juin, les lauréates se présenteront dans les établissements de notre réseau, pour postuler à un demi-poste vacant, pour la rentrée 2019-20 et suivront encore à mi-temps leur formation au Campus. A la fin de cette seconde année seulement, après des visites conseil de nos formateurs et des visites encadrées tout au long de l’année par leur maître tuteur ainsi que l’avis final du chef d’établissement et l’avis du centre de formation André et Rina Neher, elles seront titularisées et une longue carrière d’enseignante s’ouvrira à elles.

France Nahum-Moatty

Visite du mémorial de la Shoah

Grâce au service pédagogique du Mémorial de la Shoah, il est aujourd’hui possible de se former à l’enseignement de la Shoah. C’est dans ce cadre, que les stagiaires du programme de l’Institut Neher du Campus FSJU, ont eu droit à une après-midi de formation à la rue Geoffroy L’Asnier, le lundi 20 mai dernier.

L’après-midi a été introduite par Richard Odier, directeur général du FSJU qui avait tenu, avec Patrick Petit-Ohayon, à ce que cette journée soit organisée.

Le programme se divisait en deux parties : d’abord l’intervention de M. Philippe Boukara, qui fit un rappel des connaissances fondamentales sur la Shoah, et une brève visite du Mémorial, puis l’intervention de Mme Francine Kaufman sur le livre L’exil de la parole d’André Neher.

Effectivement, M. Boukara a rappelé aux professeurs de Kodech les points indispensables à maitriser sur la Shoah. Il a insisté sur la nécessité de les assimiler, avant de parler aux élèves de cet épisode tragique de notre histoire ; peu importe l’approche qu’on voudrait leur transmettre.

Parmi ces prérequis incontournables, figuraient la différence entre les camps de concentration et d’extermination, les modes de persécution et d’extermination utilisés par les nazis ou le point de vue des négationnistes.

Il présenta également les questions qui se posent habituellement aux élèves, comme l’importance de parler de la Shoah de nos jours, la définition du génocide ou le sort des autres minorités pendant cette période de l’histoire, sans parler de la passivité du monde.

A la fin de son propos, il souleva les questions religieuses ayant trait à la définition du pikoua’h nefesh (l’accomplissement des commandements dans une situation de danger mortel), du Pidyon chvouyim (utiliser tous les moyens pour sauver un juif) ou l ’observance de la hala’ha (loi juive) dans des conditions extrêmes. Après son exposé, Philippe Boukara prit le soin de faire découvrir aux stagiaires quelques lieux du mémorial, comme les archives des dossiers des juifs français recensés ou le mur des photos de tous les enfants déportés.

En seconde partie, Mme Kaufmann, professeure à l’université de Bar-Ilan a présenté la personnalité et la pensée d’André Neher, avant de s’attarder sur son ouvrage L’exil de la parole. Dans ce livre, l’auteur explique que la non-présence apparente de D. ou son silence dans certains passages de la Tora est loin d’être une absence. De plus, ce mutisme ne signifie pas que l’homme doit également rester indifférent au monde et à son sort. Bien au contraire, celui-ci doit agir. Par conséquent, explique Neher, le silence de l’Homme durant la Shoah est assimilable à un échec car l’humanité aurait dû se rebeller contre l’injustice et la barbarie mais elle a failli. Il émet l’argument d’un pari de D… sur l’engagement de l’Homme, apparemment perdu.

Finalement, il conclut par le caractère « incompensable » de cet épisode tragique de l’Histoire.

Joseph ZERDOUN

Stagiaire du Programme Hé et professeur à Yabné Henri Schilli

La séance du 11 mars, s’est ouverte sur un jeu de « mots mêlés » pour nous rafraîchir la mémoire sur les apprentissages de la première séance et capter notre attention ; excellente manière de nous montrer que ce genre d’activité place l’élève au cœur des apprentissages car elle est amusante, et favorise l’échange. Cela nous rappelle aussi que « j’apprends mieux lorsque j’enseigne ».

Le premier sujet abordé était l’inhibition cognitive, qui est la capacité d’enlever des automatismes, et apprendre à résister. Mme Maryline Darmon nous a donné des moyens pour réaliser cela : à travers des jeux de contrôle comme « Jacques a dit » ou le jeu des chaises musicales ; ou encore inverser un exercice, en demandant d’entourer la mauvaise réponse plutôt que la bonne.

Ensuite, Mme Darmon a défini les différentes mémoires : sensorielle, de travail, sémantique, épisodique et procédurale. La connaissance de ces différentes mémoires nous permet de mieux comprendre le fonctionnement de mémorisation chez l’enfant. Nous avons reçu quelques clés pour la mémorisation : espacer les séances de révision, prévoir des séances de révision brèves, utiliser des flash cards, et d’autres.

L’attention, il y en a également  plusieurs : l’attention sélective, l’attention partagée et l’attention soutenue (qui est la concentration). Le manque d’attention chez l’élève peut être dû à plusieurs causes, il peut être d’origine neuropsychologique (TDA/H), d’origine cognitive (troubles DYS), ou d’origine psychologique (affective, émotionnelle).

De nos jours, les outils connus pour favoriser l’implication des élèves dans l’apprentissage sont nombreux, entre autres : les jeux de bingo, les cartes mentales, le fonctionnement du « 1, 2 et tous » qui permet de confronter les avis, etc. Pour que l’élève soit au cœur des apprentissages, il est également important de favoriser la créativité et faire des liens entre les matières (la transversalité), ou appliquer la classe inversée.

Pour conclure, la joie est l’émotion de l’apprentissage. Une expérience positive dans l’apprentissage, marquera définitivement celui-ci dans la mémoire de l’élève.

Simha Nemni – Enseignante et stagiaire au programme Hé

Une trentaine de  personnes : directrices, professeurs du primaire et du secondaire, et personnel du Groupe Scolaire Maimonide-Rambam décident de « faire fi » des vacances scolaires  de Février 2019 pour adhérer de façon studieuse au Séminaire de Yad Vashem sur « l’Enseignement de la Shoah » à Jérusalem..

Ce séminaire de haut niveau, diversifié dans ses enseignements (histoire, philosophie, antisémitisme, résistance, cultuelle et culturelle.) nous a tous « scotchés » non seulement sur nos chaises mais aussi  dans nos âmes dans la façon de transmettre la Shoah.

Il faut tout revoir sous un nouvel angle : redonner vie, redonner un nom à des visages d’enfants ou d’adultes, raconter leur histoire antérieure à la guerre… bref les faire revivre à travers des images, des faits marquants pendant la Shoah. En fait, il faut associer le mot « VIE » au mot «  SHOAH » ; c’est-à-dire  dépasser les chiffres, les nombres de morts, les atrocités de la guerre en générale, pour individualiser les histoires de chaque déporté, résistant, enfant : ainsi ces Nechamots (âmes) sont quelque part un peu plus élevées ….

L’enseignement pratique tant par ses cours, témoignages, ses visites internes au Musée ou externes (interrompues par de lourdes averses !), les ateliers pratiques, etc… Tous ces enseignements ont porté sur un « bateau » commun notre équipe super motivée, avec une harmonie, dans la joie, les pleurs, les rires, les chants, le recueillement. On a tous et toutes ressentis une soif commune de découverte, d’étonnement, de savoir, afin, de bien transmettre.

Cette motivation a même perduré le 1er Mai pour terminer ce séminaire commencé à Jérusalem avec encore une journée pleine d’enseignements : aspects psychologiques des enfants de la Shoah, ateliers, réflexions…

Des journées bien remplies qui ont eu pour effet, tout de suite après Pessah, la mise en place d’une Semaine d’Enseignement de la Shoah dans notre établissement tant au niveau de l’école primaire que du collège et du lycée.

L’effet « boule de neige » a bien eu lieu : expositions, ateliers, lectures de textes, lectures d’histoires personnelles, témoignages, films, etc… La liste serait trop longue à énumérer mais les formateurs de Yad Vashem étaient là pour constater !

C’est une pluie d’ « étoiles filantes » qui  a scintillé cette semaine-là dans le ciel de notre établissement Maimonide-Rambam ! Des filaments directs se sont connectés entre Yad Vashem, nos enseignants et nos élèves : la transmission était bien là !

Merci à Yoni et à Déborah, personnel de Yad Vashem, pour la qualité de ce séminaire sur l’enseignement de la Shoah si exceptionnel !

Merci à notre président, à nos directrices, au Campus FSJU pour avoir fait en sorte d’assurer la réalisation de ce séminaire et aboutir à une réussite totale !

Michèle Braff – Documentaliste à l’école Rambam-Maïmonide

C’est avec une émotion toujours aussi vive, que leurs collègues des années précédentes, que les stagiaires du programme Hé promotion 2016/2018 se sont vus remettre leurs attestations de fin de fin de formation.

Le 18 mars dernier, les cinq lauréats : Jacob Barchichat,  Eythan Benisti, Noémie Mandelbaum, Revitale Nahoum, Mikaël Nahoum, ont ainsi reçu des mains du directeur général du Campus FSJU, Patrick Petit-Ohayon, et du coordinateur des formations de Kodech, Robert Derai, leurs attestations.

Dans une ambiance musicale, entouré de leurs proches, de leurs anciens collègues, et de leurs formateurs, ils ont ainsi conclu leur cycle de deux années de formation avec succès.

Chacun a pu prendre la parole, faire partager son parcours et expliquer le cheminement que représente pour un enseignant ou un aspirant enseignant ce cursus unique en France.

Comme à chaque remise de diplômes c’est une page qui se tourne pour ces professeurs qui les mènera vers un enseignement toujours plus professionnel et pédagogique car tous ont soif de poursuivre dans cette voie.

Héloïse ALLALI