Patrick Petit-Ohayon, Ledicia Guigui et Hélène Zrihen les ont sélectionnées !

Les heureuses élues sont des femmes de tous âges et de tous horizons d’enseignement communautaire. De l’école maternelle jusqu’au lycée, toutes sont mues par le plaisir d’apprendre à apprendre, de parfaire leur pédagogie et de partager ensemble écoute, raisonnement, questions, doutes, discussions et expériences professionnelles… le tout dans un soucis commun : questionner la pédagogie dans l’intérêt de l’Enfant.

Ce groupe de femmes se réunit un dimanche complet par mois, (c’est dire leur motivation !) à l’Espace Rachi, dans une ambiance conviviale et un état d’esprit sympathique et studieux. Elles se retrouvent à ces rendez-vous de formation mis en place, coordonnés par Hélène Zrihen et Patricia Smadja qui veillent sur elles ! Elles sont toutes ensemble disposées à participer…

Albane de Beaurepaire et les intelligences multiples en pédagogie générale a suscité une grande mobilisation intellectuelle avec des supports variés (cartes, bingo…), des exercices de réflexion pédagogique différents (confection d’affiches et de slogans….) et des postures inattendues (l’horloge) ! Cette rencontre a suscité l’engouement général ! La journée s’est terminée en chanson !

La gestion mentale avec Isabelle Grouffal, qui sous-tend la quête d’Antoine de la Garanderie, à la démonstration moins exubérante plus intérieure. Cette approche davantage neuropsychologique que pédagogique a laissé les enseignantes chacune face à sa technique personnelle de réflexion. Pour mieux comprendre les enfants, il faut se comprendre soi même dans son intimité intellectuelle et réflexive.

En route dimanche prochain avec le fameux Philippe Lévy pour de nouvelles aventures pédagogiques autour de la parole du maître…. Tout un programme !

Karine Usserovic-Weissberg

Professeure des écoles

Coordinatrice École maternelle Ganénou

 

Le nombre d’élèves en difficulté scolaire ne cesse d’augmenter.

Certains d’entre eux vont pouvoir, grâce à un soutien scolaire, parer à leurs difficultés.

Quant aux autres, le phénomène va se montrer très résistant et durer jusqu’à plusieurs années s’il n’y a pas d’intervention spécifique.

Cette situation ne peut nous laisser indifférents, nous enseignants et directeurs, qui avons foi en L’ÉCOLE, et croyons à son rôle de vecteur de l’éducation et du savoir pour tous nos enfants.

De nombreuses questions se posent toutefois :

  1. peut-on apporter des changements dans les modes de pensées des enfants en difficulté scolaire?

Si, comme l’affirme le professeur Feuerstein dans sa théorie, tout être humain est modifiable alors :

Comment doit-on procéder ? Quelle est la marche à suivre?

Jusqu’où va notre responsabilité d’enseignant, en charge de La Classe ?

A quel moment dois-je orienter passer, le relais à d’autres professionnels ?

Dispose-t-on d’outils pour répondre aux besoins de ces enfants?

La Méthode Feuerstein, par son approche et ses outils, est une des réponses que peut apporter l’école à la difficulté scolaire.

La première étape consiste à sortir d’une vision fixiste de nos élèves et de l’enseignement.

Ce que nous percevons de nos élèves n’est, en fait, que ce qu’ils manifestent, c’est une photo à un instant T de l’histoire de cet enfant. Cette photo peut évoluer à condition que l’enseignant s’ouvre à la notion de potentiel. »Mon élève peut être différent; ce que je perçois n’est qu’une partie de sa réalité  »

  1. Intervient alors un deuxième élément : la notion de processus d’apprentissage

Quel est le mode de réflexion de cet élève? Qu’est-ce que mon élève a mis en place dans sa réflexion pour parvenir à ce résultat ? A-t-il bien observé ? A-t-il le vocabulaire nécessaire pour élaborer sa pensée? Sait-il exprimer sa réponse ? Où se situe-l’erreur ? Quel est le rôle pédagogique de cette erreur ?

Feuerstein place le rôle du médiateur, de l’enseignant, vecteur du savoir au centre de la transmission.

Au-delà des outils dont nous disposons, au-delà de la technologie, ce qui peut provoquer un changement positif chez l’enfant, c’est d’abord et avant tout la démarche de son enseignant, la conviction de celui-ci en la capacité de changement

de ses élèves.

  1. Reste alors à définir comment s’opère le changement ? De quel outil dispose l’enseignant pour pouvoir provoquer ce changement positif chez ses élèves?

Le programme d’enrichissement instrumental, conçu par le professeur Feuerstein, est composé de nombreux exercices ayant pour but de cibler la difficulté mais aussi de remédier et de reconstruire le raisonnement des élèves. Certains élèves ont besoin « d’apprendre à apprendre « .

Depuis une dizaine d’années, le Campus FSJU propose la formation Feuerstein aux enseignants. Lors de ce stage, les enseignants sont formés à l’approche optimiste de cette méthode, comprenant différents apports théoriques.

  1. Suivra ensuite l’étape de mise en application sous supervision pour l’utilisation de ces outils.

Le bon praticien sera celui qui saura optimiser ces outils, les adresser aux élèves qui en ont besoin, tout en connaissant les limites de la méthode et pourvoir, lorsque c’est nécessaire, orienter l’enfant vers une plate-forme de professionnels.

La formation Feuerstein s’inscrit dans un programme visant à donner aux enseignants un large panel d’outils pour répondre au mieux aux besoins multiples de leurs élèves. Cette réponse s’inscrit dans une approche cognitiviste qui s’intéresse au mode de réflexion de chacun, car chaque enfant reste unique!

Notre défi : devenir les révélateurs de potentiel.

Chaya Ghebali

Témoignages des participantes :

« (… Dans ma pratique d’enseignante, je retiens de cette formation: – un regard différent sur les difficultés de mes élèves, par l’analyse et le découpage des opérations mentales;

– une plus grande conscience du rôle du médiateur dans les apprentissages, plus de précision, d’intentionnalité, de planification…,

– la possibilité d’utiliser des outils concrets pour faire face aux difficultés (…) »

Corine Mimoun

 « (…) Après avoir suivi cette formation avec un réel intérêt, je n’ai pas de mots suffisants pour exprimer tout ce que j’ai pu en retirer. Travaillant en tant qu’AVS, je suis tellement ravie de pouvoir enfin avancer avec des outils concrets. Cette formation est extrêmement riche (…) »

Tsipora Rozanovicz

« (…) J’ai beaucoup apprécié la structure et la méthode de la formation: on reçoit d’abord par mail une ébauche des thèmes abordées pour se « mettre dans le bain », ensuite on les aborde la première semaine; on dispose ensuite d’un temps, pour quelque peu, enregistrer les notions vues et surtout mettre en pratique les premiers outils. C’est seulement, suite à cela, que nous découvrons, durant la deuxième semaine, la suite des outils. Cette deuxième semaine était extrêmement enrichissante, au vue de la mise en pratique de la méthode.

Cette formation m’a beaucoup apportée en tant qu’enseignante. En effet, on est souvent confronté à des élèves en difficulté où l’on a conscience d’un problème, mais on n’arrive pas toujours à déterminer où il se situe, au niveau cognitif. D’avoir appris le découpage de l’acte mental, d’avoir reçu des outils permettant de définir là où il y a une lacune, sont des outils formidables pour aider des enfants en difficulté, prévenir de problèmes beaucoup plus importants en grandissant. J’en retiens également l’influence extrêmement positive de l’enseignant qui se positionne en tant que médiateur de son élève: combien sa volonté d’aider l’enfant va aider dans l’apprentissage de celui-ci ! (…)

Hanna Altabé

« (…) C’est une formation qui m’aide et professionnellement, et dans ma vie privée.

Chaya nous a appris à utiliser les outils Feuerstein de manière à pouvoir en créer nous aussi, et à pouvoir faire le tremplin avec les apprentissages scolaires.

Quelle que soit la question, elle est toujours disponible pour répondre à nos questions ou à nos doutes, toujours encourageante.

Grâce à cette formation, je donne vraiment un sens à mon travail tous les jours. (…)»

Judith Bismuth

« La formation m’a apporté un nouveau regard sur les enfants en difficulté (…) »

Guila Benhamou

 «  (…) C’est une formation indispensable pour les enseignants. Aucun cas d’enfant n’est désespéré, il y a toujours une solution pour les faire évoluer.(…) »

Valérie Altabé

eft

Dans le cadre de la préparation du concours interne des Professeurs des Écoles, un stage de français s’est déroulé du 13 au 16 novembre 2017 à Strasbourg, dans les locaux de la délégation régionale du FSJU.

Pour mémoire, ce concours interne s’adresse à des enseignants en postes ayant au minimum trois années d’ancienneté.

6 personnes issues des écoles de la ville ont participé à ce stage.

L’objectif était de leur faire découvrir la méthodologie des 3 différentes épreuves écrites, en français,  au concours : la partie 1 reposant sur l’analyse d’un dossier et le traitement de la « question relative aux textes proposés », les parties 2 et 3 portant, successivement, sur la « connaissance de langue » et « l’analyse de supports d’enseignement ».

Des entraînements, des apports théoriques ainsi que des réactualisations de connaissances ont émaillé ces quatre jours de stage.

Un travail très sérieux a été fourni par l’ensemble de ces stagiaires, particulièrement motivées pour approfondir leurs connaissances. Elles ont eu le souci de préparer, chaque soir, les travaux prévus pour le lendemain pour mieux assimiler les exigences du concours.

Beaucoup de questions pertinentes et d’échanges fructueux. Un réel investissement de la part de ce groupe dynamique et sympathique qui a adhéré pleinement à la réflexion et au travail exigés.

Ce stage a été un moment de formation très positif.

Elisabeth Nora

STBG

 Les auxiliaires de vie de l’association Logivitae interviennent quotidiennement à domicile auprès d’un public de personnes âgées dont de nombreux survivants de la Shoah.

Le but de la formation était de les sensibiliser à la psychologie des survivants de la Shoah afin de leur permettre d’ajuster leur pratique professionnelle au plus près des besoins des usagers.

La formation s’est déroulée sur deux journées les 22 et 23 novembre dont un jour et demi au Campus FSJU et une demi-journée au Mémorial de la Shoah.

Les participants ont pu partager avec le groupe leurs expériences auprès des survivants, découvrir des témoignages de survivants à travers des vidéos et assister à la conférence suivie d’une visite guidée par Philippe Boukara au Mémorial.

La sensibilisation au vécu psychique spécifique des survivants, terme qui regroupe différents vécus –anciens déportés, anciens enfants cachés, etc… – a permis aux participants de mieux identifier et comprendre les personnes qu’ils aident au quotidien, de pouvoir appréhender différemment certains comportements qui autrement pourraient leur paraître « bizarres » ou incompréhensibles et qui, en réalité, sont à mettre en lien avec le traumatisme des survivants.

A travers le partage de leurs expériences sur le terrain dans le cadre confidentiel du groupe, l’écoute de témoignages, la présentation axée sur l’Histoire au Mémorial de la Shoah, les auxiliaires de vie ont pu établir des liens avec leur pratique professionnelle et donner ainsi un sens différent à celle-ci.

Une autre partie de la formation proposait également de découvrir ou approfondir les spécificités culturelles et cultuelles des usagers, de faire des liens entre le vécu des personnes âgées et leur identité juive qui peut se manifester de différentes manières au quotidien selon les personnes.

La formation a été un temps de partage d’expériences et de connaissances autour de l’identité, du traumatisme, de la différence culturelle dans le respect de la sensibilité de chacune.

Hava Magnichewer-Berger

Psychologue Clinicienne et Formatrice