Chacun de nous a en lui, un potentiel non exploité, tant au niveau personnel, qu’au niveau professionnel. Par habitude, par jugement spontané, du fait du regard de l’autre qui nous enferme, on bloque le processus d’épanouissement, d’expression de notre potentiel. Ceci introduit avec le temps, une baisse de performance, une lassitude, un manque de créativité, de possibilité de recul et d’auto-analyse.

C’est par une formation éveillante de notre potentiel que chacun peut être en mesure de se dépasser. La formation doit nous faire prendre conscience de la fragilité de nos certitudes, afin de nous permettre de nous ouvrir à de nouvelles perceptions de la réalité, de nouvelles procédures professionnelles adaptées à un monde en perpétuel changement. Notre faculté à nous adapter au changement doit être renforcée pour conforter notre sentiment de compétence et notre bien-être professionnel. Par des gestes adaptés à nos besoins, nous permettrons à notre potentiel de s’exprimer au mieux.

Avant que la médiocrité risque de s’installer du fait d’une inertie trop prolongée, la formation est là pour dynamiser notre action avec un retour de satisfaction augmenté.

Pour aider le stagiaire à faire ce pas en avant, le formateur doit être un éveilleur de potentiel. Il doit croire dans la positivité du changement et rendre les stagiaires partenaires de l’itinéraire qui leur est proposé, avec des étapes et des objectifs intermédiaires acceptables.

C’est par la mise en situation d’auto-évaluation personnelle par rapport aux objectifs fixés que l’on perçoit le mieux, le chemin à parcourir, tout en sachant que le formateur est un accompagnateur dévoué pour notre réussite.

C’est dans la concertation que les objectifs doivent être posés en tenant compte du potentiel de chacun et de l’adaptation de la formation aux candidats.

Dans cette démarche, la prise en compte de la dimension positive de l’échec est fondamentale, car c’est un facteur dynamique de progression.

Bien évidemment, l’échec n’est que la marque d’une compétence non encore maîtrisée et constitue donc, un point de repère dans une progression. Ce n’est pas l’individu qui est en échec dans une formation. Ce qui est visée, c’est la possibilité de maîtriser des compétences nouvelles qui doivent améliorer la qualité de notre geste professionnel dans une situation donnée et notre degré de satisfaction personnelle dans l’exercice de notre responsabilité.

La professionnalisation ne doit pas se faire au détriment de notre spontanéité et de notre esprit volontaire. La formation doit entretenir cette flamme personnelle, afin qu’elle alimente de manière pertinente, notre renforcement de compétence.

Le formateur est un accompagnateur pour le changement. Mais, il doit mener le stagiaire à une forme d’autonomie dans l’apprentissage.

C’est pourquoi, il doit progressivement s’effacer pour laisser plus de place à la personne en formation. Cependant, le « formé » ne doit pas être engagé dans le sentiment d’une compétence définitive.

La formation est un processus qui se prolonge tout au long de la vie professionnelle, car les exigences et les besoins des situations vécues au travail sont en perpétuelle évolution. C’est grâce au renforcement de l’esprit critique qui implique l’auto-critique que le stagiaire d’un jour pourra rester en éveil et comprendre que, malgré sa compétence nouvelle, c’est avec modestie et humilité qu’il doit aborder ses situations professionnelles. C’est pas une multiplicité de formations, tout au long de sa carrière, que l’on développe, de plus en plus, son potentiel personnel.

Par la formation, on doit pouvoir devenir ce que l’on est susceptible d’être.

Patrick Petit-Ohayon

Le 11, 12, et 13 juillet le séminaire des directeurs 2016-2018 a pris ses appartements d’été dans l’école Levinas 15 rue des Lions Saint-Paul, 75004 Paris dirigée par Élisabeth Atthar.

Ce séminaire vient conclure un premier temps de formation d’une demi-année sur deux ans temps imparti à la passation de la certification d’un groupe de directeurs en poste.

En effet, depuis janvier une dizaine de  directeurs en poste vient se former tous les mardis après-midi en vue de passer la première année du certificat de dirigeant des organisations éducatives scolaires et/ou de formation dont le CFP André et Rina Neher du Campus FSJU a obtenu l’agrément.

Il s’agit pour ces professionnels de construire à la fois les soubassements théoriques de leurs fonctions mais aussi de s’enrichir d’une  expérience réflexive pour  passer leur diplôme et s’inscrire être dans un continuum d’apprentissage durant leur carrière.

L’année riche de toutes les rencontres avec des formateurs expérimentés ne pouvait se conclure sans un temps de regroupement intensif pour les membres du groupe ainsi que pour les responsables du programme. C’est autour d’une des caractéristiques essentielles du dirigeant que nous avons choisi d’approfondir les connaissances des participants : le concept de leadership.

Les grandes lignes du programme sont déclinées ainsi :

Lundi 11 juillet : en se confrontant à nos textes pour faire sortir la quintessence des contenus par la méthode de confrontation. Étude d’un corpus de textes de notre tradition en (hevrouta) binôme .Se poser et poser les questions à travers l’étude. Ces moments de réflexion seront suivis d’une conférence sur les différentes facettes du leader dans la tradition juive.

Mardi 12 juillet : a été abordé un grand thème de préoccupation des cadres dirigeants « Comment gérer son temps pour plus d’efficacité ? ». Comment passer du traitement de l’urgence à l’attente ? Apprendre à planifier : pour soi et pour les autres. Concevoir une liste des critères d’évaluation de situations quotidiennes, pour organiser ses priorités. Comment déléguer ? Gérer son agenda ? Le tout conclu par l’enseignement de l’apprentissage des 4 piliers de la gestion du temps.

Mercredi 13 juillet : la thématique portait sur : peut-on devenir un leader ou est-ce de l’ordre de l’inné ? Et quelles sont les caractéristiques du comportement d’un leader ?.

Et si la lecture d’Astérix nous donnait des clés de compréhension des modalités de management du leader… ?

L’analyse des comportements des principaux personnages du village gaulois fait émerger les différents profils de plusieurs types de leader que l’on retrouve dans bon nombre de structures organisées.

La fin de la journée a étéconsacrée à un temps de bilan de ce 1er trimestre.

Aux dires des participants, la formation fut une périodede leur vie enrichissante et formatrice, un RV hebdomadaire qu’ils ont hâte de retrouver en septembre prochain.

Hélène ZRIHENtéléchargement

 

Campus-FSJU avec l’OSM (Organisation Sioniste Mondiale) continuent à former les professeurs d’Oulpan. Après deux sessions d’étude à Paris nous arrivons au troisième volet, promis et programmé, à l’Université Hébraïque de Jérusalem.

43 professeurs participeront à cette formation qui se déroulera du 10 au 21 juillet 2016.

Le groupe est composé de professeurs ayant participés aux deux premières formations (20 professeurs), de professeurs ayant participés seulement à la deuxième (15  professeurs) et de 8 nouveaux participants.

Selon le groupe de travail, ils passeront 6 à 8 heures par jour à étudier et à observer des cours à l’Oulpan de l’Université.

A la fin de cette formation, un diplôme de l’Université leur sera délivré.

Nous espérons intégrer cette future équipe d’enseignants enthousiastes dans nouveaux cours d’Oulpan dès la rentrée de septembre 2016.

Bon été et bon travail à tous les participants !

Sonia Barzilay

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