Depuis la rentrée scolaire, le FSJU avec l’Organisation Sioniste Mondiale (OSM) œuvre pour le développement et l’amélioration de l’enseignement de l’hébreu dans les cours d’Oulpan comme nous vous en avions parlé dans notre précédente lettre d’info.

C’est dans cette perspective que s’est déroulé, à Paris du 25 au 29 octobre dernier, le premier volet de la formation des professeurs d’hébreu réunissant 35 enseignants venus de toute la France sous l’égide du Campus FSJU.

Deux enseignantes de l’Université Hébraïque de Jérusalem ont assuré, avec grand succès, les cours et le programme d’étude de cette première semaine de formation.

Ce premier volet sera suivi de deux autres : un en février à Paris et un dernier, en juillet, en Israël, à l’Université de Jérusalem. A l’issue de cette formation, l’enseignant recevra un diplôme de la part de l’Université.

L’enthousiasme des participants en ce début de formation autant que des enseignantes israéliennes promet la réussite du programme basé sur une approche dynamique de la langue.

De nombreuses méthodes sont présentées afin d’enrichir les cours et en faire des moments vivants et agréables.

Sonia Barzilay

sonia oulpan

 

 

Jusqu’à présent le FSJU, en 1987 avec Alef 1, puis l’IARN avec Alef 2 (1998) et Alef 3 (2008) avaient organisé des formations de directeurs potentiels pour les établissements scolaires juifs. La formation répartie sur 2 ans nécessitait d’être à plein-temps la 2ème année. Pour que cela puisse se faire nous avions négocié, en son temps, et pour notre part les deux dernières fois, des congés formation de 10 mois pour une dizaine d’enseignants sur toute la France. Cela nécessita le soutien du pouvoir politique et l’accord de l’enseignement catholique. Mais, une condition était posée : que nous n’organisions ce type formation qu’une fois tous les 10 ans.

Entre-temps rien !

 

C’est pourquoi, à la demande de jeunes directeurs en poste sans avoir participés aux dites formations, nous avons recherché une autre modalité d’adaptation à la fonction, à la fois plus souple et plus pratique, car les stagiaires sont déjà en responsabilité.

 

De plus, la réforme de la formation professionnelle nous a amené à nous retourner vers le RNCP (Registre National des Certifications Professionnelles) dans lequel figure un certificat de dirigeant des organisations éducatives scolaires et/ou de formation. Ce certificat, façonné par l’enseignement catholique nous permettra non seulement de délivrer un titre national aux stagiaires mais également, d’obtenir un financement par les OPCA.

 

Cette nouvelle proposition complètement novatrice est en cours d’adaptation par le Campus FSJU à la particularité des écoles juives. La formation intégralement réalisée par le Campus FSJU, dans ses locaux, démarrera pour une dizaine de stagiaires en janvier 2016.

 

Patrick PETIT OHAYON

 

Entrer en formation, c’est accepter de changer, pour améliorer son geste professionnel, pour adapter sa posture à la situation rencontrée.

Entrer en formation, c’est se donner la possibilité d’évoluer professionnellement pour une meilleure maîtrise de ses acquis, par la préparation d’un concours, d’une certification ou d’un diplôme. Ceci  mène vers un emploi, et parfois même, une meilleure situation que la précédente.

Entrer en formation, c’est prendre des risques, par la déstabilisation occasionnée du fait de la remise en question de nos certitudes. Mais c’est bien celà qui permet d’évoluer et même de progresser vers une meilleure qualification.

Entrer en formation, c’est s’exposer à un risque d’échec, même s’il est rare. La validation n’est pas automatique. Une attestation de présence n’est pas une reconnaissance de compétences. Il ne suffit pas de participer à une formation pour avoir, à la sortie, la maîtrise du sujet. Ceci se travaille et nécessite une véritable implication, le plus souvent couronnée de succès.

Entrer en formation, c’est tenter de devenir ce que l’on est capable d’être. Il faut en avoir conscience avant d’entrer dans un programme . Mais l’aventure vaut le coup.

Comme vous le verrez dans cette édition, à chaque fois nous essayons de vous ouvrir un peu plus la fenêtre sur la formation que campus FSJU est susceptible de vous proposer.

N’hésitez pas à pousser la porte du 37 rue Broca pour en savoir plus.

Cordialement,

Patrick PETIT-OHAYON


Afin de permettre aux professeurs des écoles stagiaires, de se préparer à mettre en place des séquences et des séances de langue, le plus souvent dans nos établissements, en anglais, nous avons fait appel à Jean-Paul Lehoux, professeur des écoles à la retraite. Il a été directeur d’école et formateur. Il a enseigné l’anglais en école élémentaire pendant vingt ans

Il a mis au point un outil pédagogique, intitulé, Jeu Parle, qui repose sur l’utilisation de 180 cartes lexicales, pour introduire le vocabulaire, servir de support à l’expression des élèves en situation de communication et évaluer les acquis pour ceux qui s’en souviennent, il avait présenté ce matériel lors de l’Assemblée Générale du GIC de l’enseignement en juillet 2013.

Cet outil peut s’utiliser depuis la maternelle, et en fonction du cycle on introduit les structures langagières.

Le vocabulaire est classé en plusieurs catégories : les objets, animaux, personnes, adjectifs, corps humain, vêtements, lieux, actions, sports et loisirs, nourriture et boissons, professions.

Il est accompagné d’un guide pédagogique qui décline des activités et jeux avec les cartes, simples dans leur règle et dans leur mise en place : jeux d’acquisition, de mémorisation, d’expression, d’entrainement. Un CD audio accompagne le coffret pédagogique et permet la répétition facile du mot étudié.

Pour Jean-Paul Lehoux, «une langue se met en bouche et en oreille pour faire sens»

Les cartes sont rangées dans un sac en toile facile d’utilisation.

Cet outil peut être pratiqué en anglais comme dans d’autres langues étrangères ou régionales.

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Cette façon d’aborder l’étude d’une langue, répond aux programmes officiels et aux objectifs à mettre en place, tout en permettant l’évaluation des compétences acquises.

Un travail manuel permet aussi de fixer mentalement des connaissances. Nous avons réalisé sous sa conduite, une salière en papier pour jouer à questionner l’autre.

Tout,  dans cette façon d’aborder une langue est interactif.

Les étudiantes ont été très intéressées  et vont ce mois-ci le mettre en pratique dans leur classe, afin de travailler le mois prochain, sur les retours.

 

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France NAHUM MOATTY

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Pour ce 2ème portrait nous avons choisi de vous faire découvrir un autre visage du Campus : la directrice de l’OFAC, Ève Aboucaya.

Cette ancienne EI, formée à la culture scout depuis ses 6 ans a su conserver cet esprit mouvement de jeunesse et ce n’est sans doute pas un hasard si  elle dirige aujourd’hui l’OFAC qui forme les animateurs et directeurs de demain…

Après une enfance en France, elle part en Israël Bac en poche où elle étudie – après un mekh’ina (préparation à l’hébreu) – à l’école David Yélin. Elle s’y forme pendant 4 ans à l’éducation « anthroposophique » : éducation alliant des enseignements intellectuels à l’exercice d’activités artistiques et manuelles. Elle devient ainsi professeur du 1er degré et effectue des stages en maternelles.

En parallèle, elle encadre des groupes de Français des mouvements de jeunesse et des programmes Taglit lors de leurs séjours en Israël.

De retour en France, elle devient responsable nationale du BBYO pendant près de 2 ans.

C’est en 2004 qu’elle intègre l’OFAC en tant que responsable de formation. Elle gère les BAFA, les BAFD, les formateurs… Elle est également responsable des projets Taglit  dans leur ensemble, de projets mouvements de jeunesse mais aussi de projets communautaires forts comme « Agir pour l’avenir » ou « Trocadéro Live ».

En 2012, elle prend la direction de l’OFAC, elle met en place des formations pour les formateurs en formation initiale et continue, et développe les stages sur tout le territoire français. Aujourd’hui, l’OFAC, c’est plus de 400 stagiaires formés chaque année.

Afin de renforcer et de rendre plus efficace la communication et le lien avec ses stagiaires lors de ses interventions ou avec ses équipes, Ève se forme régulièrement en Communication non violente (CNV) et en Discipline Positive (DP) dont elle est certifiée.

Depuis mai 2015 une convention de partenariat lie l’OFAC au Campus créant ainsi un pont entre l’éducation formelle et informelle, et permettant une mutualisation des formateurs.

Cette année l’OFAC fêtera ses 40 ans. Un grand gala, qui se déroulera en juin 2016, est en préparation. Ce beau projet sera l’occasion de fédérer l’ensemble des associations partenaires et des stagiaires à travers une soirée de gala prestigieuse et artistique…

Héloïse ALLALI