Formation continue des auxiliaires de vie sociale du programme Tikva de la MRG de la Fondation de Rothschild


 

À la demande de la Maison de Retraite et de Gériatrie de la Fondation de Rothschild, le Campus FSJU a poursuivi le programme de formation initié en son temps par l’Institut Léon Askénazi pour accompagner les auxiliaires de vie en charge des résidents rescapés de la Shoah.

Favoriser le mieux-être des résidents et de leurs familles en permettant aux professionnelles en charge de mieux appréhender leurs spécifiés culturelles et leur histoire liée au traumatisme de la Shoah, tel a été l’objectif visé par cette formation.

Familiarisées dans un premier temps à la dimension mémorielle (connaissances relatives à l’histoire juive, au vécu de la Shoah, et des éléments de vie juive au quotidien), les auxiliaires ont pu dès lors dans cette seconde partie conduite et animée par Marion Feldman, aborder l’analyse de situations professionnelles et bénéficier de son étayage.

La formation s’est déroulée sur cinq mois, au rythme d’une rencontre mensuelle.

Le choix de partir de la situation vécue, a permis de réintégrer les connaissances dans l’agir et de les mobiliser, à partir du questionnement des aidantes.

Psychologue clinicienne, spécialiste du traumatisme, Marion Feldman  a su faire émerger les besoins, les difficultés rencontrées par les auxiliaires et faire cheminer leur réflexion.

Être auxiliaire de vie du groupe Tikva, c’est se retrouver dans des histoires de vie liées à la grande histoire, face à la vulnérabilité attachée au grand âge et la relation aux familles.

La formation fondée sur les interactions, les attentes, les questions du groupe  a permis de rendre tout son sens à la fonction et générer une meilleure cohésion du groupe, dans l’harmonisation des pratiques.

A partir de l’expérience de terrain, l’équipe a travaillé sur le repérage et le décodage symbolique des comportements des personnes qu’elles accompagnent au quotidien.

Ces femmes dédiées à leur métier viennent pour la plupart d’autres cultures, d’autres histoires et accompagne les résidents au plus intime.

Pour être en lien avec le monde de l’autre, il faut aussi s’intéresser au sien. Marion Feldman a su apporter aux aidantes, toute l’attention et la bienveillance requise pour réenchanter le quotidien du soin et mieux construire sa posture.

 

Lucia BENSIMON