Edito N13 : Le Campus FSJU s’occupe aussi du Capitaine en pleine mer !


Pendant longtemps, les structures communautaires se sont préoccupées de la formation initiale des Enseignants et tous les dix ans, des futurs Directeurs d’écoles juives. Mais c’était oublier qu’on devient le plus souvent, dans l’enseignement privé, Directeur sans préparation parce qu’il suffit d’avoir enseigné pendant 5 ans et d’avoir les titres requis pour se voir confier cette responsabilité essentielle.

Or, contrairement aux apparences, c’est vraiment s’engager dans un autre métier qui requiert des compétences spécifiques et un apprentissage complexe. C’est pourquoi, depuis 2 ans, le Campus FSJU a décidé de mettre en place, une formation initiale en poste pour épauler ceux qui sont déjà en pleine mer et aux commandes d’un navire avec ses marins et ses passagers, sans y avoir été préparés.

Le métier est de plus en plus complexe et les charges sont de plus en plus lourdes. Le Directeur-Capitaine doit maîtriser tout à la fois, la pédagogie qui est son métier premier, mais aussi la dynamique de groupes, la gestion des ressources humaines, la gestion financière, les règles d’hygiène et de sécurité alimentaires en restauration collective, le droit du travail, les grands principes de la communication, etc.

Tout ce qui permet, non seulement, de faire face à l’imprévu, mais aussi, de mener à bon port, le navire-école, c’est-à-dire, la réussite du plus grand nombre. Sans compter que ce Directeur est également porteur du projet juif de l’établissement, l’interlocuteur privilégié des parents d’élèves, du Conseil d’Administration, des responsables académiques et des autorités municipales ou de polices locales.

Ce métier complexe et riche s’apprend pour que le talent naturel de ceux qui l’exercent ne s’épuise pas dans le quotidien.

Tout ceci correspond à une certification professionnelle nationale, à laquelle des Directeurs auront droit à la fin d’un parcours de formation exigeant, répartie sur 2 années. C’est ainsi, que le Campus FSJU participe, au quotidien, à l’amélioration de la qualité de la vie associative.

Patrick Petit-Ohayon